C’est à la limite une insulte à l'intelligence des Togolais. Et comme ils savent bien se gaver des choses inutiles et ridicules qui ne profitent ni au peuple pour lequel ils doivent parler moins à eux-mêmes comme hommes politiques, ils se croient tout permis. Pour former un simple groupe ou courant politique à l’Assemblée afin de parler sur une même longueur d’onde, au Togo, c’est pratiquement devenu une curiosité. Chacun y va de son commentaire. Les vaincus accusent les vainqueurs de ne pas s'aligner derrière eux. Les vainqueurs, catégorique sur le fait qu’ils ont bien gagné sans l’aide des vaincus ne veulent pas se faire accompagner par ceux qui ne pèsent pas un kilo de poudre. Point et barre. Ceux qui ne sont même pas dans l’hémicycle pour parler au nom des Togolais (cas d’Agbyeyomé Kodjo) l'ouvrent aussi grandement. Le bassari perdu dans son bourg de Saint Coulitz veut aussi se faire entendre : « Le leader de l’opposition on peut le trouver en dehors de Jean-Pierre Fabre », glapit-il. Ne lui demander pas où on trouvera ce leader de l’opposition au risque qu’il vous dise du côté de la Bretagne. Peut-on aussi être politiquement incorrect comme ce bassari ? Alors, en France, désormais ce sont ceux qui passent leur temps à siroter le bon vin quand les Togolais sont sous un soleil de plomb à la recherche d’une formule pour botter la dictature en touche qui ont droit d'être soutenus ? Kofi qui aime sa France « adoptive » pardon sa France pour laquelle il donnerait l'or de ce monde est de nouveau requinqué par la défaite de l’opposition. Il ne faut pas se cacher la face. Pour Kofi Yamgnane, moins l’opposition ne décolle pas et plus lui, il a de la chance de prendre les devants. Il est tellement obnubilé par les milles et un mensonges de ses petits amis blancs au point de se masturber l'esprit que, ces derniers viendront le déposer un matin à la Marina [présidence togolaise, Ndlr] comme Nicolas Sarkozy l'avait fait pour Alassane Ouattara. Sûr que ses petits amis socialistes peuvent le hisser au détriment de Jean-Pierre Fabre, il expérimente son cynisme politique au micro du confrère Kanal Fm : « Il faut trouver un porte-parole de l'opposition en dehors de Jean-Pierre Fabre ». Autant déshabiller Jean-Pierre pour habiller Kofi ! Sinon, comment comprendre qu'au Togo, nos opposants soient si malhonnêtes au point même de faire « comme » « si » Jean-Pierre était minoritaire et eux majoritaires ? Pourquoi vouloir nier que, dans ce duel Faure Gnassingbé contre le peuple togolais, Jean-Pierre aura été celui qui a le plus mouillé le maillot ? Comment ne pas reconnaître au-delà des limites et des manquements du patron de l'ANC sa constance dans tout ce qu’il fait ?
Diantre ! C’est quoi alors la démocratie ? C’est la loi du plus grand nombre au la loi d'un groupe de petits malins et d’opportunistes tapis dans l'ombre ? Sans ces élections qui ont fait connaître le vrai poids politique de Mohammed Tchassona (MCD) dans sa ville de Sokodé, l’homme serait déjà en Allemagne entrain de mettre en transe ses frères kotocoli sur le mythe de sa popularité qui n’existe que dans son esprit. Il faut bien remarquer que, depuis l'échec cuisant aux élections législatives (avec vol ou sans vol du pouvoir) c'est selon, tous les vaincus n'accusent plus Faure Gnassingbé. L'ennemi, leur ennemi premier est Jean-Pierre Fabre et l’ANC qu’ils accusent d’avoir driblé, d’avoir jeté les règles du jeu dans la poubelle. Jean Kissi (CAR) et le patron des proposants Zepp Koueté dans leurs sorties respectives n'ont pas d'autres mots. Pour eux, : « Comment peut-on applaudir ceux qui jouent un jeu malsain en offrant des sièges au pouvoir alors qu’ils crient Alternance ? ». Si on comprend bien ces deux illuminés, ce sont, ceux qui ont le plus grand nombre qui doivent descendre de leur piédestral et faire greffer leur électorat sur les quatre mille que Môsieur Zepp possède du coté d'Aneho. On a vu Me Abi Tchessa (PSR) sortir ses gongs. Pour ce kabyè, pardon ne rien attendre. Il retournera à Unir. C’est une question de temps, tradition oblige ! On a vu Agbeyomé Kodjo bien que, vaincu dans sa propre ville comme tête de liste cracher sur l'ANC. Tous les malheurs du monde, je dirai toute la défaite qu'il a subie à un nom : Jean Pierre Fabre. Ici, on s’allie à l’autre pour avoir les dividendes personnelles au soir d'une élection. On ne s'allie pas au groupe pour le bien des Togolais. Bien mieux, tous ces toubabs qui nous cassaient les tympans d’avoir une popularité immensément immense ont depuis jetés les masques. Dans ce concert digne de voyous, chacun parle et parle. Mais le dénominateur commun de tous ceux qui l’ouvrent grandement est qu’ils sont rayés des Togolais. Chose curieuse, ils le savent tous et bien ! Dans un pays normal, beaucoup seront retourné cultiver leurs jardins. Ceux qui sont à la retraite, se seraient mis à écrire des livres pour l’histoire. Mais ici, nous sommes au Togo. C’est au soir de sa vie que l'homme politique togolais montre les sous et les dessous de sa médiocrité, de sa bêtise... Pardi ! Quel est ce pays dans lequel chaque opposant veut devenir président aussi minime soit son électorat ?
Mao Tsé Toung écrivait que : « Pour faire la révolution, il faut avoir un partir révolutionnaire ». Il appartient aux Togolais de nous dire dans ce conglomérat de faux opposants, de corrompus d’opportunistes et de malhonnêtes celui qui a un parti avec quelques bribes de parti révolutionnaire...histoire de le suivre !