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La Nation N° 5818 du 9/9/2013

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Visite du président ghanéen au Bénin : Dramani Mahama et Boni Yayi prônent la solidarité énergétique
Publié le mardi 10 septembre 2013   |  La Nation


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© Présidence par DR
Visite du Président Ghanéen John Dramani Mahama au Bénin
Lundi 9 septembre 2013. Bénin (Cotonou)


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Le président de la République du Ghana effectue depuis hier lundi 9 septembre, une visite d’Etat au Bénin. Hier, sur le site de la centrale électrique de Maria-Gléta dans la commune d’Abomey-Calavi, John Dramani Mahama a mieux perçu les enjeux d’une solidarité énergétique régionale.



C’est une visite aux relents de consolidation de la solidarité énergétique entre le Bénin et le Ghana qu’effectue depuis hier le président ghanéen à Cotonou. Symbole de cette volonté partagée entre John Dramani Mahama et son hôte, Boni Yayi, les deux leaders se sont rendus sur le site de la centrale électrique de Maria Gléta ainsi que sur le Terminal de la Communauté électrique du Bénin (CEB).
Pendant plus d’une heure, le président ghanéen s’est enquis des solutions qu’apporte le gouvernement béninois au déficit énergétique et surtout le coup de pouce dont il a besoin du côté d’Accra pour asseoir l’efficience énergétique.
Selon les explications de Barthélémy Kassa, ministre en charge de l’Energie, la centrale électrique de Maria Gléta dotée d’une capacité de 80 Mw est déjà opérationnelle. Mais cette unité n’arrive pas encore à voler au secours du Bénin à cause du coût de production exorbitant qu’induit l’utilisation du JET A1 pour son alimentation. «Les essais avec le JET A1 ont démontré que le coût de production d’élèvera à 260 francs CFA le kilowatt heure. Cela suppose que le gouvernement devra dépenser par mois, 2,5 millions de dollars (soit plus d’un milliard de francs CFA) pour produire pendant 4 heures par jour. Si nous décidons de tourner au JET A1, on est mort», confie-t-il. L’alternative, poursuit le ministre, c’est l’usage du gaz nigérian.
Ce produit obtenu à partir du projet du gazoduc ouest-africain est déjà disponible depuis le 12 juillet dernier sur le Terminal de la CEB, situé à quelques centaines de mètres de la centrale électrique.
Actuellement le gouvernement s’active à construire la canalisation pour connecter les 80 Mw au gazoduc.
La fin des travaux est prévue pour décembre prochain. Reste alors l’approvisionnement du gaz en quantité suffisante pour permettre aux turbines de tourner à plein régime.
C’est à ce niveau que le gouvernement sollicite l’accompagnement du Ghana. Selon Djibril Salifou, directeur général de la CEB, en attendant que la production ghanéenne en gaz soit effective dans les trois années à venir, il serait possible que le Ghana accepte de céder une bonne partie du quota qui lui est destiné à partir de l’achat du gaz nigérian que se partagent le Bénin, le Togo et le Ghana.

Sommet sur l’énergie !

Le Ghana dispose actuellement d’une puissance énergétique installée de 2500 Mw et a en projet la construction d’une nouvelle centrale électrique de 400 Mw.
Mais avec une croissance économique de 8%, cette capacité n’arrive pas encore à satisfaire les besoins du pays qui s’accroissent chaque année de 300 Mw, tempère le président John Dramani Mahama. « Mais avant 2016, nous voulons atteindre une production de 5000 Mw.
Et nous sommes dans la volonté de partager cette production avec les autres pays de la sous-région. Nous avons aussi un champ gazier important dont nous allons commercialiser le gaz dans trois ans. Si nous mettons en commun nos ressources, nous pourrions contrôler notre développement », soutient-il.
Le chef de l’Etat béninois dira à son tour qu’il est nécessaire pour la sous-région ouest-africaine d’avoir une stratégie régionale pour rendre l’énergie électrique disponible aux populations. Boni Yayi projette à cet effet d’initier, avec l’appui de son homologue ghanéen, la tenue d’un sommet de la CEDEAO sur l’énergie.
« Nous avons le gaz au Nigeria et au Ghana, le pétrole au Nigeria, au Ghana et en Côte d’Ivoire et puis l’uranium au Niger, nous devons donc conjuguer nos efforts pour faire de la sous-région une puissance énergétique capable de nous propulser vers la croissance économique à deux chiffres », plaide-t-il, plaçant la présence de son homologue à Cotonou sous le signe du partenariat stratégique.
Le contrat de fourniture d’énergie électrique entre le Ghana et le Bénin expire en 2017. La visite du président ghanéen à Cotonou augure d’une bonne perspective de coopération énergétique entre Cotonou et Accra.

Par Gnona AFANGBEDJI

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