Un tour d’horizon au Centre national de traitement de la Liste électorale permanente informatisée a permis de réaliser que la préparation technique de la phase de l’audit participatif du fichier électoral national est très avancée. Les techniciens sont à 98% de taux de réalisation, à en croire le coordonnateur du Centre national de traitement Kassim Chabi. Dans la salle d’impression, trois robots d’imprimantes fonctionnent 24h sur 24h. Ils ont une capacité de 850 copies par heure. Quatre différentes équipes travaillent à la chaîne depuis l’impression au colisage en passant par le remplissage et l’ensachement des documents.
L’équipe de tri ensache les copies des listes électorales par centre de vote, par village, par arrondissement, regroupe par commune puis soigneusement entrepose cela dans les magasins du Cnt. « Nous avons mis en valeur le matériel acquis par la Cps-Lépi dans le cadre de la confection de la Lépi pour atteindre les résultats que vous observez », a indiqué l’honorable Nicaise Fagnon, rapporteur du Cos-Lépi chargé de la gestion des ressources matérielles. Le point de mire du Cnt est de faire le pli des 700 000 centres de vote ayant abrité les scrutins présidentiel et législatif d’avril 2011, la liste des électeurs enrôlés qui n’ont pas voté en 2011.
« Nous sommes à 98% du travail de préparation technique de l’audit participatif », a lâché le coordonnateur du Cnt Kassim Chabi. Puis il s’introduit dans la salle du traitement technique des données. « Les aspects techniques de très haut niveau comme le dédoublonnage se font ici », a-t-il renseigné en présence du vice-président du Cos-Lépi, l’honorable Augustin Ahouanvoébla. C’est d’ailleurs dans cette vaste salle informatique que les dossiers des 115 000 candidats aux différents postes de DAA et ALA ont été traités par 500 jeunes recrutés pour la saisie des dossiers. Les mannettes du centre le plus névralgique du Cnt sont commandées par un génie informaticien du nom de Jules Hontonon.
Il est chargé de l’administration des serveurs du Cnt hautement sécurisés contre toutes attaques de quelque nature, surtout informatique et énergétique. C’est à ce lieu précis que les données biométriques, la liste des données démographiques, etc. sont manipulées. Le système est fait de telle sorte que les données sont enregistrées sur plusieurs serveurs avec un système de sauvegarde interne récupérable en cas de dommage du serveur. Des serveurs relais sont mis en place pour pallier toute éventualité. Mieux, « nos serveurs ne sont pas reliés à l’internet », a rassuré M. Jules Hontonon, administrateur des serveurs du Cnt.
L’audit participatif se fera aussi par internet
L’administration de l’audit participatif du fichier électoral national se fera également par internet. « Nous préparons la mise en ligne de l’audit participatif de la liste électorale », a signalé le député Fagnon, rapporteur du Cos-Lépi avec la complicité oculaire du coordonnateur du Cnt Kassim Chabi. En somme, il est bouclé la phase conceptuelle précédant la confection des documents techniques de mise en œuvre et de l’élaboration d’une méthodologie consensuelle plus adaptée aux objectifs de correction des faiblesses et irrégularités éventuelles de la Lépi ayant servi de support à la double élection présidentielle et législative de 2011. Elle annonce l’imminence de l’opération de vérification citoyenne des données du recensement électoral national approfondi et par ricochet la liste électorale permanente informatisée.
Elle s’exécute par un certain nombre d’opérations dont l’affichage dans les centres de vote, pour vérification par les populations, des données sur le terrain afin de dénoncer au besoin les irrégularités qu’elles auraient par elles-mêmes constatées ( inscription de mineurs, inscription multiple, inscription d’étrangers et autres) à travers un formulaire spécial ; le recensement des personnes omises lors du recensement électoral national approfondi à travers un formulaire spécial, le recensement des demandes de transfert de centre de vote à travers un formulaire de transfert de centre de vote en vue d’assurer à chaque citoyen le droit au choix libre de son centre de vote.
Ces données recueillies seront enfin traitées au niveau communal puis transmises et centralisées pour leur consolidation après vérification au centre national de traitement. Tel est le processus d’audit participatif en cours. Il n’y a pas de souci de financement de l’opération, a rassuré le rapporteur du Cos Lépi, l’honorable Nicaise Fagnon. Wait and see !
