Le Bureau de l’Assemblée nationale sera revu et réaménagé du fait du départ pour le Gouvernement de Mme Françoise Assogba, précédemment 2ème questeur de l’Assemblée Nationale, promue depuis le 19 août 2013 ministre de la microfinance, de l’emploi des jeunes et des femmes.
L’ordre du jour de la troisième session extraordinaire de l’institution parlementaire prévue pour s’ouvrir le lundi 23 septembre 2013 et qui comprend donc l’élection du deuxième Questeur de l’Assemblée Nationale, offre une chance à la majorité parlementaire qui a fait main basse sur toutes le structures dirigeantes du parlement, de se donner quelques pincées démocratiques.
En effet le bureau du Parlement est aujourd’hui, du moins jusqu’au départ de Françoise Assogba, teinté à 100% pro gouvernemental. En effet, l’entrée dans ledit bureau de Boniface Yêhouétomé de la Renaissance du Bénin en mai 2011 malgré tous les remous qu’elle a suscités, était considérée comme une place de l’opposition dans la mesure où Léhady Soglo n’avait pas encore fait sa déclaration de sortie d’audience comme partenaire politique de Boni Yayi. En résumé, le Bureau de l’Assemblée nationale 6 ème Législature est composé du trio Fcbe-Cauris-RB tous au service du pouvoir en placeEt puisque les envoyés du Gouvernement et de Boni Yayi à la quatrième université de vacances du Prd, les invités surprises de Me Houngbédji a-t-on ouï dire, n’ont cessé de clamer que leur présence et les propos du Président du Prd contre la gestion du pouvoir Yayi sont une preuve de démocratie, Il va falloir joindre l’acte à la parole avec cette élection qui va s’organiser pour pouvoir au poste laissé vacant par Françoise Assogba.
En effet, avec l’élection d’un nouveau 2ème questeur, il est offert à la toute puissance Fcbe, cauris et compagnie, l’occasion de se crédibiliser en concédant ce poste à un député de l’opposition ( UN ou PRD). Il en ainsi dans les parlements des vieilles et grandes démocraties où des postes clés comme celui de président de commission des finances est concédé à l’opposition politique.
Ne dit-on pas qu’il vaut croire un homme sur ses actes que sur ses paroles ?, la bonne foi, l’innocence politique de Boni Yayi prônés par lui-même et ses partisans dans la révision de la Constitution trouvent avec cette élection, un créneau favorable pour donner un début de preuve. Le Bureau de l’Assemblée nationale, doit-on le rappeler, doit respecter autant que peut se faire la configuration politique du Parlement. Cette possibilité est aujourd’hui offerte. Attendons donc de voir !