Idrissa Sanoussi Issiaka et Martial Josué Quenum ont apporté les premières médailles à leurs pays respectifs lors des Jeux de la francophonie 2013 à Nice. Le Nigérien a pris l'argent en saut en longueur pour malvoyants (catégorie F13) derrière le Marocain Mhaidi Taoufik, tandis que le Béninois s'est adjugé le bronze, ce 10 septembre. Les deux athlètes espèrent maintenant que ce podium les portera jusqu'aux Jeux paralympiques de 2016 à Rio.
" Comme disait Charles De Gaulle, 'les choses les plus dures à faire sont celles auxquelles tu n'accordes pas d'importance'. Mais moi, j'accorde beaucoup d'importance à l'athlétisme. Donc ce n'est pas difficile pour moi d'être un athlète au Niger ! " A 23 ans, Idrissa Sanoussi Issiaka n'a peut-être pas dirigé un Etat ni gagné une guerre. Mais cet étudiant en droit et en gestion des ressources humaines a déjà réussi une belle performance aux Jeux de la francophonie.
Le Nigérien a remporté l'argent en saut en longueur pour malvoyants (catégorie F13), ce 10 septembre à Nice. Il a, au passage, apporté une première médaille au Niger durant cette édition 2013. " C'est un sentiment de plaisir et de joie qui m'anime, a-t-il assuré après le concours>
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Les mots me font même défaut. C'est la raison pour laquelle je juge utile de garder le silence car je ne sais pas comment exprimer cette joie ".
Aux côtés d'Idrissa Sanoussi Issiaka, Martial Josué Quenum est tout aussi heureux. Troisième, il a offert le bronze et une première médaille au Bénin, à Nice. " Lorsqu'on m'a sélectionné pour les Jeux de Nice, j'étais tellement content que j'étais sûr de ramener une médaille ", sourit-il.
Ils rêvent des Jeux paralympiques 2016
Les deux athlètes ont été ravis lorsqu'ils ont appris qu'il y aurait des épreuves d'handisport aux VIIes Jeux de la francophonie. Martial Josué Quenum, en particulier, y a puisé une nouvelle motivation. Le Béninois de 26 ans, qui est employé au port autonome de Cotonou, a parfois du mal à trouver l'énergie nécessaire pour vivre sa passion. " Les autorités ne nous aident pas tellement. C'est difficile et tu dois être fort pour aller à l'entraînement, explique-t-il. Travailler et s'entraîner, ce n'est pas facile de faire les deux à la fois ".
Etre athlète handisport n'est pas toujours une sinécure. Mais Idrissa Sanoussi Issiaka a toujours eu envie de s'exprimer sur un terrain. " J'ai commencé le saut en longueur en 2013 seulement, informe-t-il. Je me suis dit 'ce n'est pas parce que nous sommes handicapés qu'on n'a pas le droit de pratiquer de sport'. "
Avec ce podium à Nice, le Nigérien et le Béninois se sentent confortés dans leurs ambitions. " Mon rêve, c'est d'avoir une médaille d'or lors d'une compétition internationale de haut niveau comme les Jeux de la francophonie ou les Jeux paralympiques, prévient Idrissa Sanoussi Issiaka. Les JO de 2016 et les Jeux de la francophonie 2017 sont mes deux grands objectifs ". Il ajoute : " Je me sens apte à décrocher un ticket pour Rio. Je ne vois vraiment pas ce qui pourrait m'empêcher d'y aller. " Et comme disait le Général De Gaulle, " la gloire se donne seulement à ceux qui l'ont toujours rêvée… "