Des personnalités béninoises qui ont annoncé leurs candidatures pour la prochaine présidentielle ou qui sont de potentiels candidats sont passifs et ne mènent aucune activité sur le terrain. Ils n’auraient pas suffisamment de moyens pour organiser leur campagne pour la présidentielle. Et craignant d’être en difficulté, ils ont décidé d’attendre les derniers jours ou semaines de la campagne pour aller échanger avec les électeurs sur leur projet de société.
Ces candidats n’ont pas de grands moyens comme d’autres candidats pour organiser chaque jour ou chaque semaine des meetings politiques, des conférences de presse, pour mobiliser les populations et les rallier à leur cause. Ces candidats qui ont des difficultés financières et qui préfèrent attendre le dernier mois pour aller en campagne, ne mènent donc aucune activité visible sur le terrain. Ils laissent en conséquence, les candidats sérieux ou favoris, gagner du terrain. C’est étonnant et des Béninois se demandent pourquoi ceux-là veulent-ils tenter leur chance. Sans une véritable action sur le terrain, ces candidats n’auront aucune chance d’être élus. Même si la campagne a démarré à deux mois de la Présidentielle, ceux qui se préparaient depuis longtemps ont une longue avance sur les autres et passeront leur temps à préserver leurs acquis. Le plus important c’est que chaque candidat annonce sa candidature et propose quelqu’un d’autres pour lui emboiter le pas. Ils comptaient sur les opérateurs économiques comme Patrice Talon et Sébastien Ajavon pour appuyer financièrement leur campagne électorale. Puisque cela n’est plus possible ils n’ont d’autres solutions que de renoncer à leur candidature ou d’aller soutenir un autre candidat. C’est la seule porte de sortie qui leur reste. Ceux qui ont compris ont cessé de s’agiter mais d’autres continuent de parler ou de solliciter le soutien des populations comme s’ils peuvent aller loin. Qu’ils réussissent ou qu’ils échouent, c’est mieux de les laisser faire. C’est « l’expérience pour tirer les leçons qui s’imposent ».
Euloge R. GANDAHO/Le Grand Matin