Par requête en date du 7 octobre dernier, Me Marie-Elise Gbèdo a attrait la Commission électorale nationale autonome (CENA) devant la Cour constitutionnelle. Selon elle, la CENA aurait violé l’article 44 de la loi n° 2013-06 du 25 novembre 2013 portant Code électoral en République du Bénin. Le recours porte sur la date qu'elle a retenue dans son calendrier, pour le démarrage de la campagne électorale dans le cadre de la prochaine présidentielle fixée au 28 février prochain par décret présidentiel.
Se basant sur l’article 44 querellé, la requérante expose que le calendrier électoral proposé par la CENA viole ledit code électoral. Se fondant sur cette disposition de l’article en cause, et tout calcul opéré conformément au 12 février 2016 retenu par la CENA pour le démarrage de la campagne électorale, elle estime que la date limite pour le dépôt des candidatures à cette élection devrait être située, entre le 28 et le 30 décembre 2015. Ainsi, déduit la requérante, du 30 décembre 2015 au 12 février 2016, les quarante-cinq jours de l’article 44 sont bien respectés. En conséquence, pour Me Marie-Elise Gbèdo, « la date du 9 au 12 janvier 2016 fixée par la CENA viole dangereusement les dispositions de l’article 44 de la loi 2013-06 du 25 novembre 2013 portant Code électoral en République du Bénin ».
Selon elle, une élection apaisée, crédible et transparente a pour fondement, le respect strict des principaux textes qui la régissent, donc le Code électoral.
«Il vaut mieux prévenir que guérir… Il y a lieu en conséquence pour la Cour constitutionnelle d’enjoindre à la CENA de fixer la date de dépôt de la déclaration de candidature au 30 décembre 2015 jour de dépôt », a-t-elle conclu, demandant ainsi à la CENA de se conformer au respect scrupuleux du Code électoral.
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