Deux évènements en un pour permettre au Cadre de concertation des acteurs du Conseil à l’exploitation agricole familiale (CEF) de tenir sa première session plénière de l’année 2015 et de voir par la même occasion les membres du bureau exécutif de l’instance installés. C’est à cela que s’est attelé hier, jeudi 8 octobre, le secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture, officiant en lieu et place du ministre empêché.
Au-delà de la sobriété qui l’a caractérisée, la cérémonie présidée hier par Abdoulaye Toko, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) est d’importance capitale pour les producteurs ruraux. Celle-ci avait pour but d’installer les membres du bureau exécutif du Cadre de concertation des acteurs du Conseil à l’exploitation agricole familiale (C2AC2) dans leurs fonctions. Laquelle installation intervient, selon Abdoulaye Toko dans un contexte hautement stratégique, quand on sait que depuis une vingtaine d’années, différents acteurs travaillent à actualiser et diversifier les réponses aux demandes et attentes des producteurs ruraux. « Le retrait progressif de l’Etat de la plupart des services d’appuis directs au monde rural, la prise en compte de la mondialisation et de la globalisation, le changement climatique, créent un environnement complexe qui nécessite la mise en place de démarches novatrices susceptibles de fournir les réponses les plus appropriées ». Partant de ce constat, le secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture note avec satisfaction que «le Conseil à l’exploitation agricole familiale (CEF), par la promotion d’outils et méthodes pour la prévision, l’analyse et l’évaluation des activités des exploitations permet aux producteurs de mieux résister à l’ensemble des facteurs de précarisation et contribue concrètement à faire émerger un nombre croissant de producteurs capables à la fois d’intensifier leurs systèmes de production, d’assurer la bonne gestion de leurs exploitations et du budget de leurs familles, d’analyser les opportunités et de faire des choix stratégiques pertinents.
Athanase Aguiya, vice-président de la Fédération des Unions des Producteurs du Bénin (FUPRO-Bénin) partage entièrement cette vision. Lui qui, dans son intervention, s’est fait le loisir d’insister sur l’opportunité de brassage et d’échanges qu’offre un tel creuset, tout en constituant, un cadre de coordination qui, via ses méthodes et approches, sera à même de travailler à une capitalisation des acquis dans le secteur.
Une réponse à de nombreuses insuffisances
La mise en place du Cadre de concertation des acteurs du Conseil à l’exploitation agricole familiale (C2AC2) répond à un souci fondamental, celui de travailler à la capitalisation des expériences en cours au Bénin, en vue d’améliorer et de faire évoluer les méthodes actuelles de mise en œuvre des approches. Ce cadre apparaît alors, selon Abdoulaye Toko, comme un creuset permanent d’échanges, d’harmonisation, et de synergie d’actions et contribuera à une bonne gouvernance et une bonne coordination des dispositifs des instances composant ledit cadre qui, par ailleurs, favorisera entres autres, l’harmonisation des concepts, des méthodes et outils et participera à toutes les activités d’études, de recherche et de capitalisation. A l’endroit du C2AC2, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) nourrit de fortes attentes. Son secrétaire général s’est fait clair à ce propos, martelant qu’il «doit s’atteler à consolider les nombreuses expériences de chaque acteur et favoriser une évolution adaptée des approches au contexte toujours changeant de nos producteurs. Ce vœu qui n’est pas irréalisable et ne se concrétisera alors, conclut celui-ci, sans une forte implication de tous les acteurs du ministère, des partenaires techniques et financiers, des projets et programmes et même des Organisations non gouvernementales.
Les membres du C2AC2 semblent de leur côté, mesurer l’immensité de la tâche à eux confiée et l’ampleur de leurs responsabilités. Raison pour laquelle, une fois installés hier, ils ont tenu la première session plénière pour se pencher entre autres, sur le bilan physique et financier du Cadre au titre du premier semestre 2015, des échanges sur les stratégies de mobilisation des ressources financières, des amendements au plan de travail actualisé au titre du deuxième semestre…