Point besoin désormais de parcourir 6 mille kilomètres pour les négociations ! L’homme d’affaires et candidat à la présidentielle de 2016, Patrice Talon, est désormais proche de ses partisans fous. Ses adulés qui n’hésitaient pas à gaspiller des fortunes pour le rencontrer sont désormais délivrés. Il est désormais au pays et les négociations seront davantage fluides. Il ne veut plus leur faire si tant de peine, puisque s’en est vraiment assez.
En plus de ces fanatiques et proches collaborateurs qui sont pratiquement des abonnés d’Air France, il y a aussi les grands discrets. Ces partisans de l’ombre, mais très proches de l’autre, et qui fuyaient les caméras de Roissy ou ceux des hôtels parisiens peuvent être désormais soulagés. Il est désormais là. Il leur suffit juste quelques manœuvres de volant et le tour est joué. S’ils craignent toujours les regards indiscrets, on leur conseille d’y aller la nuit. Tous ceux-là peuvent être désormais rassurés. Leur candidat est désormais là. Il est là pour le zémidjan du kiosque non loin de la morgue, le badaud du coin, la bonne dame toute en sueur au Dantokpa, bref, il est là pour son peuple.
Il aura certainement le temps de prendre le pouls de la ville, se permettre quelques petites folies et même prendre des bains de foule. Mais attention, l’autre veille au grain. On ne le souhaite pas, mais les vieux démons peuvent bien refaire surface et gâcher la fête. Si les anciennes pratiques de filature systématiques et d’activisme exacerbé d’agents de renseignement zélés doivent continuer, la sagesse de l’autre ne sera plus au rendez-vous et risque de nous faire reculer pour plusieurs années encore.
Il y a eu assez d’histoires et on souhaite qu’on passe vraiment, et pour de bon, l’éponge. L’incident, on le souhaite clos, car le peuple en est vraiment fatigué. L’autre attraction de l’arrivée de l’homme d’affaires, c’est, sans doute, la fin de l’immobilisme. La grosse menace est là et les prochains jours risquent d’être très fructueux en animation politique. Les négociations vont s’intensifier.
Elles iront dans tous les sens et, cette fois-ci, de façon très acharnée. Du côté du pouvoir, c’est sans doute la mobilisation. La seule présence du candidat fait courir déjà ces acteurs d’en face qui, d’hier à aujourd’hui, ont perdu le sommeil. Hier jeudi 8 octobre 2015 sera le point de départ d’un grand tournant dans la bataille pour le rutilent fauteuil de la Marina. Le duel sera sans doute serré. La messe démocratique sera entonnée sous peu. Qu’elle le soit vraiment sous le sceau du triomphe de la paix et de l’unité.
AT