Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Me Adrien Houngbédji était l’hôte des parlementaires togolais le 6 octobre 2015. Dans une intervention à l’hémicycle de l’Assemblée nationale togolaise, le juriste a charmé le peuple de Faure Gnassingbé, sous le double angle de la rhétorique et du magnifique contenu de son message.
L’Avocat, Me Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale du Bénin, s’est illustré en enfant du Quartier latin de l’Afrique. Les rimes et la versification de son discours a tenu en haleine ses interlocuteurs togolais, présents à la seconde session de ce Parlement. En rendant la politesse à son homologue, le président du Parlement togolais, Dama Dramani, Me Adrien Houngbédji a pris l’engagement de poursuivre la coopération interparlementaire qui existe entre les deux peuples. « J’aurai l’agréable devoir d’en étendre le champ avec vous, dans l’intérêt supérieur de nos deux pays qui ont tant de choses en partage : l’histoire, la géographie, la culture, l’économie et les aspirations », a déclaré Me Houngbédji. Pour lui, les aspirations des peuples ne sont pas liées seulement à un développement durable. Elles visent aussi à améliorer et approfondir la démocratie, qui conditionne le développement. « Nos peuples sont en lutte pour la démocratie. Ils s’aguerrissent, les mentalités évoluent, les consciences s’aiguisent, et les avancées sont irréversibles », a signifié le chef du Parlement béninois. Me Houngbédji a ajouté, comme le président des Etats-Unis, Barack Obama, que l’organisation des élections à bonne date et dans la transparence constitue, certes, un des signes distinctifs de la démocratie, mais bientôt, elle ne suffira plus si elle ne débouche pas sur des institutions fortes, crédibles, capables d’installer un climat de paix et de confiance, et d’impulser le développement. Après avoir rappelé les velléités négatives qui entravent les progrès de la démocratie en Afrique, le président Houngbédji s’est réjoui du front du refus, de la conscience collective nationale, sous-régionale et internationale qui fait obstacle à de telles bassesses. « Mais c’est le propre de la démocratie, d’être un chantier en perpétuel construction », a-t-il enseigné. « L’ancien président Jimmy Carter disait que l’expérience de la démocratie est comparable à la vie elle-même : changeante, d’une infinie variété, parfois turbulente et d’autant plus précieuse qu’elle est passée par l’épreuve de l’adversité », a illustré Me Houngbédji. C’est en connaissance de cause que le président Houngbédji a affirmé : « Si l’avenir de la démocratie chez nous, dépend, pour une grande part, des comportements positifs et participatifs des citoyens, il dépend aussi pour une grande part, de cette catégorie de citoyens, d’un type particulier, que sont les députés, représentants du peuple et de ses aspirations. »
Jean-Claude Kouagou