En toute expression
12 Octobre 2015
A présent, les regards braqués sur Rodriguez
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L’élection présidentielle de 2016 au Bénin, jusqu’à preuve du
contraire, est partie pour se dérouler sur fond d’une confrontation
aux allures de duel à mort entre deux poids lourds du milieu des
affaires, deux opérateurs économiques que l’on ne présente plus :
Patrice Talon et Sébastien Ajavon. C’est en sorte un corps-à-corps
très attendu qui s’annonce entre les deux hommes, en marge de la
bataille générale qui opposera tous les candidats entre eux, au
premier tour notamment ; en attendant les négociations et les
ralliements qui fleurissent généralement sur le terreau de l’intérêt
au deuxième tour. Si tel était le cas. Car, à observer l’évolution de
la précampagne ambiante depuis de nombreuses semaines, nul ne se fait
plus la moindre illusion sur l’engagement de l’un comme de l’autre en
faveur de ce face-à-face potentiel qui promet de faire jaillir des
étincelles ; au cas où la volonté d’en découdre restera de mise des
deux côtés. Tout porte à croire, dans tous les cas, que les risques
d’une campagne électorale à forts relents de duel entre les deux
mastodontes des affaires seront difficiles à éviter. Mais quelles
formes pourrait revêtir en réalité ce combat de gladiateurs ? Une
saine émulation, donc sans invectives ? Ou des rivalités à forte
intensité de polémique ? Ou encore un débat politico-économique qui,
le cas échéant, induirait des écarts de langage évidents qui alors
provoqueraient l’entrée dans la danse de cet autre opérateur
économique, Martin Rodriguez, qui a eu une dent particulièrement
longue et dure contre Patrice Talon, dans une récente interview à la
chaîne Canal 3 ? On imagine les cas de figure possibles, sans pour
autant pouvoir se faire de la situation qui pourrait prévaloir, une
idée précise. Seule certitude : l’évidence d’une confrontation où l’on
ne se fera guère de cadeau. Seulement, si Martin Rodriguez devait
entrer dans la lice, le débat risquerait de prendre des formes plus
rugueuses, eu égard aux propos de l’homme dans son interview. Mais
pour l’heure, exilé au pays de l’Oncle Sam où son séjour se prolonge,
il n’est pas possible de se prononcer sur son retour ou non au pays,
dans le cadre de l’élection présidentielle de 2016. En attendant que
Martin Rodriguez se décide ou non à fouler le sol béninois, ses
compatriotes préfèrent supputer, conjecturer et deviser sur ses choix
politiques éventuels ; d’autant qu’opérateur économique fort remonté
contre les autorités béninoises actuelles, l’analyse de ses propos
dans son interview à Canal 3 laisse voir en filigrane une préférence
pour Ajavon. Pourrait-on, dès lors, s’imaginer un tandem
Ajavon-Rodriguez éventuellement contre Talon ? Les regards restent
braqués sur la position de Rodriguez.
Sébastien DOSSA