Forces Cauris pour un Bénin Emergent : Le difficile consensus

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Publié le mardi 13 octobre 2015 | La Presse du Jour

© AFP par BERTRAND GUAY
Visite de travail et d`amitié du Président Thomas Boni Yayi à Paris.
Lundi 9 juin 2015. Elysée. Paris. Le Président Thomas Boni Yayi.

Annoncée à grand renfort de publicité sur fond de retour des «prodigues», la réunion des membres de la majorité présidentielle autour du chef de file a eu lieu hier, lundi 12 octobre 2015 au palais des congrès. Une réunion tenue dans la stricte confidentialité. Il ne pouvait en être autrement. Le rendez-vous d’hier était l’occasion de dire des choses sérieuses. Quand on voit la situation des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) aujourd’hui, on a des inquiétudes. En vérité, il leur sera impossible de trouver une solution convergente par rapport à l’échéance de 2016. Tellement les ambitions sont nombreuses. C’est un secret de polichinelle. François Abiola a des ambitions. Tout comme Soumanou Toléba, Aké Natondé et bien d’autres encore. Ainsi, la rencontre d’hier ne pouvait qu’être tenue dans la stricte confidentialité. Autrement, elle risque de mettre à nu les fissures au sein de la famille soutenant, si c’est encore le cas pour tout le monde, les actions du régime du changement et de la refondation. Hier, la réunion a démarré tardivement.

C’est logique. Puisqu’il y a eu des tractations pour réunir le grand nombre. Des clans se sont formés à l’annonce de cette réunion dite de dernière chance pour les Fcbe au sujet de la présidentielle de 2016. Une réunion pour colmater les brèches en réalité. Mais très tôt, certains béninois ont vu déjà son échec. En ce sens que contrairement aux Fcbe de départ, la famille est aujourd’hui disloquée. Il y a des « talonistes », des soutiens de Pascal Irénée Koupaki, des « Abtéistes ». Des soutiens de Robert Gbian « les Gbianceaux », et j’en passe ! Bref, comment amener encore tout ce monde autour d’un même objectif au sujet de 2016 ? Pari difficile à tenir, malgré la volonté et la détermination de Yayi à réunir toute sa famille, comme avant.

Jean-Marie Sèdolo