Faut-il aller au nord pour trouver le bonheur ? C’est ce qu’on semble dire à l’Earth Institute de la prestigieuse Columbia University, qui vient de publier son rapport 2013 du bonheur. Il complète le sondage annuel sur le bonheur mondial fait par l’institut Ipsos et classe le Bénin 155ème devant le Togo, 156ème. Le Danemark occupa la première position. Tandis que la Norvège, la Suisse, les Pays-Bas, la Suède et le Canada arrivent respectivement en 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème position. Par son bond, la Suisse par exemple, gagne ainsi trois places par rapport à l’année dernière ! relate Cnn. Le Rwanda, le Burundi, la République centrafricaine, le Bénin et le Togo – tous des pays de l’Afrique sub-saharienne – sont les moins satisfaits de leur vie, selon le rapport commandé par les Nations-Unies et destiné aux décideurs mondiaux. Ils viennent en dernière position. Les Etats-Unis prennent la 17ème place, plus loin que le Canada (6), l’Australie (10), Israël (11), les Emirats Arabes Unis (14) et le Mexique (16). A l’image des Emirats, il semble que l’argent ne fasse pas forcément le bonheur. Quels sont les critères de ce sondage réalisé sur 156 pays entre 2010 et 2012 ? L’emploi, la liberté d’opinion et politique, l’absence de corruption, le soutien social ou encore la bonne santé mentale et physique. Des économistes poussent de plus en plus les dirigeants à prendre en compte le bien-être de leur pays dans les évaluations. Le Bhoutan est devenu le premier pays à prendre en compte le bonheur national brut. (Newsnet)
Afp
L’importance du bien-être mental
Le principal enjeu pour les dirigeants ? La santé mentale. Dépression, anxiété, psychoses ne sont pas que des maladies occidentales.
Reste que les auteurs soulignent que même dans les pays développés, un tiers des personnes en souffrance mentale ne sont pas traitées. Ce serait pourtant dans l’intérêt de tout le monde, le rapport soulignant que plus un individu est heureux, plus il est productif, vit longtemps, gagne davantage et se comporte plus civilement en société. Bonheur et bien-être devraient donc être érigés en tant qu’objectifs de politique publique, non seulement pour leur finalité en tant que tels mais aussi pour leurs nombreux effets secondaires positifs.
“De plus en plus de dirigeants mettent en valeur l’importance du bien-être comme objectif dans le monde. Le rapport 2013 apporte la preuve que l’analyse et la mesure systématique du bonheur peu nous en apprendre beaucoup sur la manière d’augmenter le bien-être mondiale et le développement durable,” a déclaré Jeffrey Sachs, directeur du Earth Institute de l’université Columbia sous les auspices duquel le rapport a été publié.