Le Parlement béninois a ratifié un accord de prêt d’un montant total de quarante (40) milliards francs Cfa pour le financement du projet de développement des infrastructures des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (Large bande nationale). C’était la semaine dernière pour le compte des travaux
de la cinquième session extraordinaire
Faire du Bénin d’ici vingt cinq ans le quartier numérique de l’Afrique. Tel est l’objectif de l’accord de crédit entre le Bénin et EXIM Bank de Chine pour lequel le Parlement béninois a donné son quitus. Le projet de faire du Bénin la plateforme numérique de l’Afrique a pour ambition de multiplier les infrastructures devant permettre la mise en oeuvre des applications TIC à l’échelle nationale en vue de favoriser le développement socio-économique à la base en faisant face au service de la dette sans oublier la couverture des coûts
d’exploitation des réseaux pour l’atteinte d’un niveau de profit raisonnable.
L’accord de crédit dont il est question a été transmis à l’Assemblée nationale par décret n°2015-378 en date du 03 juillet 2015. Il a été signé le sept avril dernier entre la République béninoise et EXIM Bank de Chine. Il a été affecté en plénière comme le prévoient les textes règlementaires, à la commission des finances quand au fond et celle du plan pour avis. Les deux commissions se sont réunies le 21 août dernier pour harmoniser les points de vue avant les débats en plénière lors de l’examen du dossier. Les grandes réformes à engager
concernant ledit accord, portent prioritairement sur la restructuration de Bénin Télécoms S.A. A cet effet, il est envisagé la mise en place d’un réseau de communication à même d’assurer la connectivité des 77 communes aux équipements publics.
Au terme de ladite réforme, la société sera transformée en fournisseur de services de gros services en matière de télécommunications et des TICs. Au plan technique, il est prévu la construction de 1982,5 Km liaison de fibres optiques et la couverture de 28 nouvelles communes pour porter à 67 le nombre de celles couvertes. Il sera aussi question de la construction d’un réseau de service multimédia d’une capacité de 250.000 abonnés.
La durée de remboursement est de vingt ans dont sept de différé au taux de 2% l’an sur le montant total décaissé et non encore remboursé. La périodicité du remboursement est semestrielle. Les caractéristiques de l’accord de crédit permettent de dégager un élément don estimé à 26,68%. La représentation nationale à travers ses membres, a autorisé la ratification dudit accord de crédit à l’exception de l’honorable Sacca Lafia. Ce dernier a émis des réserves sur la sincérité du projet et recommande un état des lieux avant toute autre initiative. Il a été soutenu dans sa position par certains de ses collègues qui ont pourtant accepté agir dans le sens de l’avis donné par les commissaires.
Nicaise AZOMAHOU