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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni |
Boni Yayi a réuni sa «grande» famille politique lundi dernier au palais des congrès pour définir la conduite à tenir au sujet de la présidentielle de 2016. Personnellement out, le Chef de l’Etat entend mettre toutes les chances de son côté pour que triomphe «son candidat». Mais lequel ? La question reste posée.
Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et alliés sont sortis de la réunion avec le mot d’ordre : la nécessité de ratisser large pour la victoire à la prochaine élection présidentielle. A plusieurs reprises lors du conclave, Yayi a insisté que tous ceux qui sont partis de la famille politique Fcbe reviennent constituer l’union sacrée pour le prochain rendez-vous électoral. Yayi a aussi insisté sur l’impérieuse nécessité d’ouverture aux non-cauris. Ce qui grandirait les chances de la famille du régime au pouvoir.
En effet, renseignent des témoins de la réunion de lundi, Yayi a analysé les résultats des dernières législatives, communales et locales et reste convaincu que la première force politique du Bénin reste et demeure les Cauris. Alors, fort de ces éléments, il faut ratisser large pour une victoire sans partage en 2016. Il faut d’ailleurs voir dans ce grand rassemblement que veut le chef de l’Etat sa rencontre avec les anciens maires Fcbe au palais de la Marina. Se basant sur la déclaration, à la sortie de cette rencontre, de l’ancien maire de Parakou, Soulé Alagbé, on devine bien ce qui a été dit.
«Nous allons encore gagner les prochaines élections. C’est une certitude. Les anciens maires Fcbe joueront un rôle déterminant sur le terrain. Nous avons rassuré le Chef de l’Etat», a confié Soulé Alagbé. Autrement, Yayi concerte et a des idées derrière la tête. En ce sens que le fait marquant de la réunion du palais des congrès est qu’il a insisté sur l’ouverture aux non-cauris. Mais cette ouverture veut dire véritablement quoi ? Car, aujourd’hui, dans son entourage, il n’a pas encore un candidat. Une personne qui portera la carapace de dauphin. Ou tout moins, aura son feu vert. Aujourd’hui, il n’y a que des candidats qui émergent des cauris, certainement sans l’onction du chef. Cette ouverture veut-elle dire que Yayi pourrait soutenir un autre candidat non-cauris ? L’évidence aujourd’hui est qu’il sera difficile de deviner là où va Yayi.
Grégoire Amangbégnon
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