(Sa candidature serait à un point de non retour)
A la suite de la publication hier de l’article en manchette sur la candidature de Robert Gbian, intitulé : «Gbian, entre probabilité et désistement », vive réaction de l’intéressé, comme on pourrait s’y attendre. « Ma candidature est irréversible », a-t-il répété.
Selon le Général Robert Gbian, il n’est pas juste de faire répandre l’idée de son désistement en faveur d’un autre candidat. Les fruits, à coup sûr, porteront la promesse des fleurs, a-t-il assuré en insistant qu’un travail titanesque a été fait depuis l’idée de sa candidature à la présidentielle. Et d’ajouter qu’il a affronté avec succès deux élections intermédiaires, les législatives et les communales.
En outre, il revient d’un périple qui l’a conduit du Pérou au Brésil, en passant par la France, où il a été reçu par la cellule africaine de l’Elysée. Celle-ci a favorablement apprécié sa candidature, percevant en lui un homme d’expérience et un ami de la France. Auparavant, le Général avait fait le Canada, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Italie, Monaco, les pays scandinaves, les pays du Golfe, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Maroc, la Tunisie, pour rencontrer la diaspora béninoise et partager sa vision du développement.
L’alliance Soleil, un regroupement de circonstance
Les incursions répétées de l’actuel chef de l’Etat, pourtant en fin de mandat, dans la campagne au profit de son dauphin ne lui feraient pas peur, dit-il. La politique, selon lui, est une course de fond et non de vitesse. Le silence observé par rapport aux agissements des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), dans le septentrion, n’est pas un aveu de faiblesse, ni le signe d’un désistement, mais relève plutôt d’une stratégie bien réfléchie.
En somme, le Général Gbian croit en sa chance. Mais, il est capable aussi d’avoir avec ses adversaires, un compromis politique, mais jamais une compromission. Il faut souligner que l’alliance Soleil n’était pas une coalition née pour porter le Général au pouvoir. C’était un regroupement de circonstance, pour aller aux législatives et aux communales. Chaque parti gardant son autonomie organisationnelle. Ces deux élections sont désormais conjuguées au passé, et la présidentielle constitue un nouvel enjeu, et mérite la mise en place d’une autre structure, d’où la naissance de la coalition « GGR » avec comme emblème, la cola, symbole de réconciliation et de paix en Afrique.
Rendez-vous au soir du premier tour de la présidentielle
La coalition GGR est donc repartie en campagne, après le travail de révélation abattu dans ses fiefs électoraux. Le départ de certains de ses membres comme l’ancien ministre Dayori, l’ancien député Sam Adambi, l’honorable Sacca Lafia et consorts, qui ont répondu à l’appel d’autres sirènes, ne serait pas handicapant pour lui.
Il donne donc rendez-vous à tous les sceptiques au soir du premier tour de la présidentielle. L’enjeu, selon lui, c’est l’affirmation d’un nouveau leadership dans le septentrion après le départ de Yayi. Et lui, Robert Gbian, aura forcément son mot à dire. Raison pour laquelle sa candidature est plutôt irréversible. Il a parcouru tout le Bénin pour porter la nouvelle et visité tous les chefs traditionnels qui lui ont accordé leur bénédiction. Il affirme avoir construit sur du roc et non sur du sable.
Brice Ogoubiyi
Tous les articles d'actualités
