C’est l’ère d’une nouvelle sélection pour accéder à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). L’entrée dans les facultés classiques de ce campus se fera désormais sur étude de dossiers. Maxime Da Cruz, Vice-Recteur chargé des affaires académiques de l’Uac, donne les détails de cette nouvelle reforme au micro de Océan Fm. (Lire ci-dessous l’intégralité de l’entretien).
Océan Fm : Pour cette rentrée universitaire l’équipe rectorale a initié des méthodes de recrutement de nouveaux bacheliers, de quoi s’agit-il exactement ?
Maxime Da Cruz : Je voudrais rappeler que la raison fondamentale de la crise que l’Uac a traversé tout récemment, c’est la gestion es effectifs, c’est le phénomène de la massification. Il était donc normal qu’après une situation aussi difficile que l’on réfléchisse dans le sens de trouver des solutions qui vont nous aider à sortir de ces difficultés là. Donc, la décision qui a été prise c’est de permettre aux établissements, les grosses facultés, la Fast, la Fadesp, La Faseg et la Flash. La situation de la Flash est tout à fait particulière, vous vous rappelez que c’est là, la raison essentielle d’où la crise est partie. Il était nécessaire de tirer leçon de cette crise et de donner aux établissements la possibilité de recruter en fonction non seulement de leur capacité d’accueil mais aussi de leur capacité d’encadrement.
Et donc aujourd’hui pour un nouveau bachelier qui doit s’inscrire dans l’une de ses grosses facultés, quelle est le processus à suivre ?
Le processus existait déjà, notamment au niveau des écoles. Maintenant, pour ce qui est de ces grosses facultés, voilà ce que l’étudiant doit faire. Un étudiant bachelier en fonction de la nature de son Bac, il sait à peu près dans quel établissement il peut aller. S’il détient un Bac C ou D, il peut être candidat dans la plupart des entités. Il lui est permis de déposer une demande d’inscription dans toutes ses facultés, s’il y en a une qui accepte de son inscription, l’étudiant fait les formalités d’inscription dès que la liste est communiquée au rectorat par l’établissement en question. Vous savez, l’Université d’Abomey-Calavi est la première université publique du Bénin mais entre temps nous avons connu la création d’autres universités publiques. Aujourd’hui, nous en sommes à sept (7). Celui qui réussit à s’inscrire ici, c’est tant mieux. Mais nous devons aussi utiliser les possibilités offertes par les autres universités publiques.
Aujourd’hui est ce que l’Universités d’Abomey-Calavi dispose de tous les moyens techniques pouvant lui permettre de mener à bien cette réforme ?
Les moyens techniques sont là depuis ; on travaille quotidiennement à les améliorer. Le processus est le suivant : l’étudiant va déposer le dossier dans l’établissement. Je rappelle que c’est dans les établissements que des comités de sélection, des comités de travail sont mis en place pour examiner les demandes et retenir sur la base des mérites des étudiants. Les critères, on peut aller les connaître dans les établissements, sur la base d’un certain nombre de critères on sélectionne les gens. Je voudrais profiter de votre micro pour réagir face à un message que j’ai lu ce matin en suivant la une des journaux, je ne sais pas quel journal disait que le nouveau processus d’inscription implique la fermeture de l’université aux enfants de pauvres, je crois que c’est une erreur, c’est une grosse erreur. Les dossiers ne sont pas examinés en tenant compte du statu du candidat. Il suffit que le relevé de note, les critères retenus, c’est des critères de moyenne, c’est des critères de moyenne même dans les matières qui sont directement concernées pare que quand vous prenez un relevé de note du Bac, ce ne sont pas toutes les matières qui sont pertinentes en fonction de la filière de laquelle l’étudiant veut s’inscrire.
Il y a aussi certaines langues qui disent qu’on n’a pas lancé le dossier des dossiers à la Flash, est ce que cela implique que pour cette année académique on ne va pas recruter d’inscription pour la Flash ?
Je crois qu’il faut à des moments donnés, nous ayons le courage de prendre nos responsabilités. Tout le monde a déploré la manière dont les enseignements se font dans certaines facultés. Le plus grand amphi, il peut accepter mille étudiants. Il est humainement difficile d’encadrer correctement mille étudiants. Comment à partir de ce constat, on peut accepter que les étudiants soient six mille, cinq mille dans une seule filière ? On ne peut continuer comme ça sinon on va directement dans le mur, il vaut mieux corriger les choses pendant qu’il est encore temps, pour repartir sur de nouvelles bases. C’est la première observation que je voudrais faire. La deuxième question qui concerne la Flash, je voudrais rappeler que la Flash héberge la moitié des étudiants pratiquement de l’Uac. A la Flash actuellement, les gens n’ont pas encore fait les évaluations. C’est hier que les rattrapages de cours se sont terminés. La programmation des examens va se faire pour la fin de ce mois. C’est après cela seulement que les collègues de la faculté vont savoir quelles sont leurs capacités ? Ils vont donner les résultats, qui sont ceux qui sont admis, est ce qu’il y a des gens qui sont restés en rade ? C’est à partir de là que les gens vont faire une évaluation de ce qu’ils peuvent encore recruter ou pas des étudiants et à partir de ce moment là, en fonction de la spécificité de certains départements, les gens pourront s’inscrire.
Pour ceux qui désireraient poursuivre les études mais qui n’ont pas un Bac récent, qu’est ce qui leur est réservé ?
Il est clair qu’on ne peut pas vouloir d’une chose et son contraire. La priorité, ce sont les nouveaux bacheliers. Maintenant, si on prend les nouveaux bacheliers et que parmi les plus anciens, i l y en a dont le dossier est bon, il n’y a pas de raison. Mais la priorité, il faut être clair là-dessus ce sont les nouveaux bacheliers. Ce sont eux qui constituent notre priorité.
Propos transcrits par Judith Rolande Capo-Chichi