A 6 mois de la fin de son second et dernier mandat,
les leçons d’adieu du président Boni Yayi à sa famille politique ?
En sa qualité de véritable leader des Forces cauris pour un Bénin émergent, le président Boni Yayi était avant-hier nuit face à ses compagnons de lutte. Il était question pour l’homme du changement et de la refondation de s’adresser à ces derniers à 4 mois environs des prochaines élections présidentielles qui laisseront voir un nouvel homme à la tête de l’Etat. Dans les lignes de son discours, il est désormais clair de retenir quelque chose. Le président Boni Yayi compte sur une victoire de son camp. Mais il estime que celle-ci ne sera possible, si et seulement si, ses alliés font preuve d’humilité et de maturité politique.
« Travaillez, prenez de la peine. C’est le fonds qui manque le moins. Un riche laboureur sentant sa mort prochaine, fit venir ses enfants, leur parla sans témoin…. ». cette citation du poète Jean de Fontaine retrouve tout sons sens dans le discours adressé par le président Boni Yayi à ses compagnons de lutte depuis son avenement au pouvoir en 2016. Comme un bon père de famille à l’endroit de ces enfants, le président Boni Yayi est conscient du fait que son héritage politique perdurera dans le temps si et seulement si les membres de la grande famille politique des Forces cauris pour un Bénin émergent ne font pas recours à certaines valeurs en voie de disparition au sein du groupe. Très fière de son bilan et conscient de la crise de leadership qui divise certains de ses hommes de mains, Boni Yayi va au cours de la dernière rencontre tenue avant-hier dans les locaux du palais des congrès donner des leçons de bonne conduite afin d’arracher la victoire des mains de ses adversaires à l’issue du scrutin présidentiel de février 2016.
Toujours servir la patrie et non l’homme
Dans les allures d’un cheval gagnant, le président Boni Yayi est conscient du fait que ce ne sera plus sa personne qui sera appelé à diriger le pays à compter du 6 avril 2016. A ce titre, il a lancé un message fort à ce dernier de sa famille politique qui sera désigné par le peuple. Une fois élu il doit servir comme lui, la patrie et non un homme. « Je n’étais pas venu en 2006 pour servir un homme, mais plutôt ma patrie.» a laissé entendre le président Boni. Ceci doit être une règle d’or pour les uns et les autres estime l’homme qui n’a pas manqué d’expliquer que ayant fait donc le choix de la patrie contre celui de l’homme il a été contraint à certaines difficultés mais finalement a eu le dessue.
Toujours garder la foi
D’un degré de croyance élevé, Boni Yayi n’a jamais cessé de faire appel à Dieu qu’il trouve tout puissant dans ses propos à la nation. Une fois encore devant ses disciples l’homme place à nouveau la croyance comme un secret du succès. La victoire qu’il vise pour sa famille politique en 2016 ne sera pas si sa troupe n’a pas la foi. « C’est dans la foi que notre alliance triomphera. », certifie Boni Yayi. La victoire des Fcbe sera nécessairement une victoire divine et l’homme du changement invite ses alliées à croire beaucoup plus en Dieu.
Toujours pardonner
Ils ont été nombreux ces membres des Forces cauris pour un Bénin émergent qui ont quitté le navire au cours des deux mandats. Pour le président Boni Yayi, il ne s’agit pas d’en vouloir à ces derniers. Tous ceux qui se disent membres des Fcbe doivent les pardonner a demandé humblement le chef de l’Etat. Il ne s’agit pas donc de garder rancune envers ces derniers. Meme ceux-ci qui ont tenté de nuire à sa personne doivent etre pardonner à insister le président Boni Yayi. Ceci est vraiment nécessaire car les Fcbe doivent cultiver la paix et non la guerre. Sur le sujet, il s’exprimait en ces termes : « Je comprends tout le monde, même ceux qui ont décidé de me quitter et qui désapprouvent nos actions. Je les pardonne tous. Pardonnez-les aussi. Car nous devons cultiver la paix dans le pays. Même ceux qui sont allés jusqu’à vouloir nuire à ma personne, je leur pardonne également. »
Etre une alliance ouverte
Les stratégies politiques qu’il faut adopter pour s’assurer d’une victoire en 2016 n’ont pas manqué aussi d’être proposées par le président Boni Yayi qui veut toujours confirmer ses talents d’expérimenté politique. A ce titre l’homme va demander aux membres de sa famille politique de faire preuve d’humilité en restant ouvert à d’autres formations politiques avec qui ils peuvent faire une alliance forte pour une victoire certaine. Il va même annoncer que beaucoup de formations politiques s’attèlent à rejoindre le groupe et il reste seulement à les accueillir. Les clans érigés donc depuis un certains moment au sein du parti doivent cesser donc de s’affronter clandestinement pour faciliter de nouvelles intégrations. « Ouvrez les FCBE à d’autres alliances. Certaines sont déjà prêtes et n’attendent que notre appel. N’hésitons pas à les accueillir afin de constituer un ensemble de grandes forces républicaines. Nous en avons besoin aujourd’hui pour gagner de nouvelles grandes victoires. » dixit le président Boni Yayi sur le sujet.
Rester unis
Afin que les nombreux objectifs fixés soient atteint, le président Boni Yayi estime que ce derniers passe par l’union fraternelle qui doit reigner au sein de sa famille politique. Les membres des Fcbe doivent rester unis a demandé le président Boni Yayi. L’avantage principal de cette union est que celle-ci facilitera le retour des dissidents et ne rendra pas sensible l’alliance aux nombreuse intoxications venues de la part de certains marchands d’illusion qui selon Boni Yayi ont pour but unique de démobiliser le groupe. Le décor d’une fin de reigne se plante petit à petit ! Boni Yayi est conscient du fait que son nom dans quelques mois sera griffé du titre d’ancien président de la République mais ceci ne doit aucunement etre une raison pour abandonner sa formation politique. D’où ces principales leçons pour une victoire en 2016 et non un éclatement du parti Fcbe comme celui de l’Union pour le Bénin du futur du président Mathieu Kérékou volet en éclat à quelques mois des présidentielles de 2006.
Par Christophe KPOSSINOU
Lire l’extrait de la déclaration de Boni Yayi face aux FCBE hier
«Chers camarades de la grande famille politique FCBE, je vous dis merci et encore merci. Vous m’avez soutenu avec amour et sincérité ces dix dernières années. Je vous suis infiniment redevable. Nous avons gagné de grands combats. Le combat de la scolarisation, de la santé pour tous, de la lutte contre la pauvreté de la promotion et de l’accompagnement de la gent féminine. C’est vrai, tout n’a pas été rose. Aucune œuvre humaine n’est d’ailleurs parfaite. Mais rendons grâce à Dieu. Je n’étais pas venu en 2006 pour servir un homme, mais plutôt ma patrie. Certains ne m’ont pas compris. Ils ont tenté de me manipuler, de me piéger. Mais je les ai piégés à mon tour. Grand Dieu, Grand Roi. C’est dans la foi que notre alliance triomphera. C’est dans la foi que je vous salue.
Je suis le président de tous les Béninois. Mais j’ai décidé de m’adresser à vous, chers camarades, car nous avons mené tous les combats ensemble depuis dix ans. Certains qui étaient avec nous au départ n’y croyaient pas et ont déserté le rang chemin faisant. Je ne leur en veux point. Nous sommes tous les mêmes. Allez leur dire que je les aime tous et je continue de les aimer comme au départ. Je comprends tout le monde, même ceux qui ont décidé de me quitter et qui désapprouvent nos actions. Je les pardonne tous. Pardonnez-les aussi. Car nous devons cultiver la paix dans le pays. Même ceux qui sont allés jusqu’à vouloir nuire à ma personne, je leur pardonne également.
Pour ceux qui pensent et qui disent que Yayi est fini. Ils se trompent. Je ne suis pas fini tant que vous n’êtes pas fini et vous ne serez pas fini. C’est vrai, il ne me reste plus grand temps. Mais je demeure encore le président de la République, le président de tous les Béninois, du nord au sud, de l’est à l’ouest.
Le 5 ou le 6 avril 2016, je vous dirai un grand merci. Un grand merci pour tout ce que vous avez fait pour nous, pour notre pays, pour notre peuple, pour notre République. D’où je serai après, au Bénin ou à l’extérieur, je vous porterai toujours dans mon cœur. Je continuerai autrement le combat avec vous.
Quant à la présidentielle qui s’annonce, personne n’est encore choisi. Soyez-en rassurés. Nous ferons les choses démocratiquement. Il y aura probablement des élections primaires pour désigner notre champion. Je vous le dis, il n’y aura pas de président sans les FCBE. Le roi est dans nos rangs. Je le répète, le roi est dans nos rangs. Mais nous devrons changer maintenant notre stratégie. Ouvrez les FCBE à d’autres alliances. Certaines sont déjà prêtes et n’attendent que notre appel. N’hésitons pas à les accueillir afin de constituer un ensemble de grandes forces républicaines. Nous en avons besoin aujourd’hui pour gagner de nouvelles grandes victoires. Mais rassurez-vous, nous demeurons la première force politique, car depuis 2006, nous avons gagné toutes les élections.
N’écoutez pas les marchands d’illusions, les intoxications. Ils veulent vous démobiliser. Ne vous laissez point avoir. Soyez davantage unis et ramenez tous ceux qui sont partis pour que nous puissions nous rendre encore plus forts.
Que Dieu vous bénisse tous »