L’expression est sortie de la bouche de presque toutes les personnalités béninoises ayant réagi au décès de l’ancien président de la République. Pour elles, Mathieu Kérékou a été un grand homme d’Etat. Il a permis de passer d’un régime de parti unique à un régime multipartite, comme l’a souligné son ancien premier ministre et actuel président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji. Ce dernier a ajouté que c’est un exemple à suivre, puisque Kérékou aura été très respectueux des principes démocratiques, des libertés. Mieux encore, le Général a beaucoup contribué à l’unité nationale. Il l’a prouvé dans ses actes et propos aussi bien lors du régime révolutionnaire qu’à l’avènement de la démocratie. La preuve, depuis hier, mercredi 14 octobre 2015, les Béninois le pleurent. Un tour sur les réseaux sociaux pour constater quelques minutes après que tous sont devenus «MATHIEU KEREKOU». Les messages, les hommages pleuvent. Ses images ont envahies la toile. Malheureusement, cette unité nationale qu’il a construite est en train d’être mise en lambeau depuis son départ. Mathieu Kérékou a été révolutionnaire puis bon démocrate. Le «CAMELEON» a su bien s’adopter à la nouvelle couleur politique incarnée par la conférence nationale des forces vives de février 1990. Une exception dans la gestion. Ailleurs, la transition a été ce qu’on connait. Si bien que le Général est resté et restera une boussole pour tout bon Béninois et d’autres peuples. A commencer par les décideurs. La légende s’en est allée. Il manquera certainement aux Béninois. Le « Grand camarade de lutte » laisse ses compatriotes, continuer le combat du respect des principes démocratiques. Aujourd’hui comme demain. Le Roi Kérékou est mort, vive le Roi !
Jean-Marie Sèdolo