Après les indépendances, le Dahomey est tombé dans une période d’instabilité politique à nulle autre pareille. Des Chefs d’Etat se succédaient à la tête du pays au point où le Dahomey était qualifié d’enfant malade de l’Afrique.
De 1960 à 1972, les Dahoméens ont connu une kyrielle de Présidents de la République. Hubert Maga, Sourou Migan Appity et Justin Ahomadégbé étaient les têtes de proue des régimes successifs au Dahomey. Les citoyens étaient déboussolés, l’administration publique était en lambeau. La cacophonie était à son comble. Plus rien n’y marchait. Alors, un vent révolutionnaire souffla et renversa le régime dit ‘’Monstre à trois têtes’’. Le chef de bataillon, Mathieu Kérékou est arrivé au Pouvoir par un coup d’Etat militaire, le 26 octobre 1972. Il opta pour le Marxisme léniniste.
Pour diriger le pays, il installa le Gouvernement militaire révolutionnaire. Ce qui lui a permis d’instaurer le parti unique à travers le Parti de la révolution populaire du Bénin (Prpb). Par ce système, le Président Kérékou stabilisa le pays et contraignit beaucoup d’acteurs politiques de l’époque à l’exil dont Me Adrien Houngbédji, actuel président de l’Assemblée nationale.
Le 30 novembre 1975, le Dahomey devint la République populaire du Bénin. Dans son discours programme, le Président Kérékou annonça de grandes réformes. Pendant 17 ans, il dirigea son pays de main de maître. Mais, vers la fin des années 80, il connut les pires difficultés de sa gestion du Pouvoir. En 1990, on alla à la conférence nationale qui déboucha sur la démocratie. En 1991, il fut battu à l’élection présidentielle par son Premier ministre de transition, Nicéphore Soglo. Revenu au Pouvoir par voie démocratique, il reprit la direction du pays de 1996 à 2006. On retient du Général Mathieu Kérékou, le pardon, le patriotisme, la
réconciliation, l’unité nationale et surtout l’humilité.
Voilà l’héritage qu’il a laissé à la génération présente. A quelques mois de la prochaine élection présidentielle, les valeurs du Général doivent faire école pour préserver la paix et la stabilité politique au Bénin.
La rédaction