Suite au décès du Général Mathieu Kérékou, le gouvernement décrète sept jours de deuil national

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Publié le jeudi 15 octobre 2015 | ABP

© aCotonou.com par A.O
Burkina : la transition de nouveau en marche
Mercredi 23 septembre 2015. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Le haut comité des chefs d`Etat de la communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) a officiellement remis en marche la transition au cours d`une cérémonie solennelle à laquelle ont assisté le président de la transition, Michel Kafando, et tout le gouvernement

Cotonou - Le gouvernement a décrété un deuil national de sept (07) jours suite au décès du général Mathieu Kérékou, ancien président de la République, survenu mercredi après-midi à l’âge de 82 ans.

"La Nation béninoise toute entière est en deuil. Au nom du gouvernement, je décrète un deuil national d’une semaine avec la mise en berne dès cet instant des drapeaux sur toute l’étendue du territoire", indique le message adressé en fin de soirée à la nation par le président de la République, Boni Yayi.

Dès que l’information est tombée dans l’après-midi du mercredi, le conseil des ministres en cours a été suspendu et le président de la République, Boni Yayi, accompagné d’une forte délégation ministérielle s’est rendu à la résidence du défunt pour présenter les condoléances de la nation à la famille de l’illustre disparu.

Arrivé à la tête du pays le 26 octobre 1972 suite à un coup d’état militaire, ce mythique personnage et ex-général marxiste-léniniste fut le premier président africain à organiser en 1990 la première conférence des forces vives de la nation qui accoucha de la démocratie béninoise.

Né le 2 octobre 1933 à Kouarfa, commune de Natitingou dans le département de l’Atacora, ce général d’armée devenu politique fut le premier président africain à ouvrir la voie au multipartisme après avoir conduit pendant 18 ans, un régime d’idéologie marxiste-léniniste.

Il opta en 1990 pour un régime démocratique acceptant toutes les conclusions de des assises de la conférence des forces vives de la Nation qu’il qualifie de «souveraines ».

Mais après un mandat démocratique (1991-1996) assuré par Nicephore Soglo, Mathieu Kérékou revient au devant de la scène et participe à l’élection présidentielle de 1996. Il remporte et rempile et totalise dix années d’expériences politiques sous le renouveau démocratique.

En 2006, il ne participe pas à l’élection présidentielle et se retire du pouvoir pour une retraite politique après 28 ans d’exercice d’Etat.

Depuis sa retraite, l’ancien président ne se prononçait plus et plusieurs fois, des rumeurs annonçaient pour mort celui qui a marqué l’histoire politique béninoise.

ABP/DKJ