Lokossa – Le directeur de cabinet du ministère d’Etat chargé de l’Economie, des Finances et des Programmes de dénationalisation, Servais Adjovi, a lancé ce mercredi dans les locaux de la Préfecture de Lokossa, les travaux de la 3ème session extraordinaire de 2015 du comité de stabilité financière et d’assainissement du secteur de la microfinance.
Deux communications à savoir la stratégie d’assainissement du secteur de la finance décentralisée au Bénin et la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme ont fait l’objet des débats au cours de la présente session extraordinaire du comité de stabilité financière et d’assainissement du secteur de la microfinance.
Les participants sont informés de ce que 84 institutions ont reçu l’agrément du Ministère en charge de la microfinance en tant que système financier décentralisé au 30 septembre 2015 tandis que quatre structures agrées sont en cessation d’activités à la même date.
Il ressort des communications que les départements du Mono et du Couffo affichent un taux élevé de la pratique illégale de la microfinance. Face à cette situation, il est recommandé aux élus locaux de s’engager aux côtés du ministère en chage de la microfinance pour qu’à la fin d’année ledit ministère puisse descendre pour fermer les portes des structures illégales afin de lutter contre le blanchissement de capitaux.
Selon le préfet des départements du Mono et du Couffo, Corentin Kohoué, la rencontre permettra d’associer les nouveaux élus aux dispositifs mis en place par le gouvernement pour protéger les populations contre les structures illégales de collecte d’épargne et d’octroi de crédit.
« Une Direction départementale de la microfinance, de l’emploi et de entrepreneuriat des jeunes et des femmes nouvellement installée dans le Mono-Couffo se chargera de répertorier et de suivre toutes les structures de microfinance régulièrement autorisées et d’identifier celles qui opèrent illégalement dans le secteur », a dit le préfet Kohoué.
Selon le président du comité de stabilité financière et d’assainissement du secteur de la microfinance, Servais Adjovi, le défit à relever nécessite un sursaut collectif qui implique une lutte implacable contre les acteurs indélicats qui violent la réglementation en vigueur.
Comme l’a dit M. Adjovi, l’ambition du comité est de signer un pacte avec les autorités locales et acteurs de la société civile pour mener le combat contre les vendeurs d’illusions qui en cette veille de fin d’année ne reculent devant aucune stratégie pour spolier et voler les paisibles populations vulnérables.
ABP/NT/TB