Après l’inauguration en 2014, les Postes de contrôle juxtaposés (PCJ) de Malanville avant leur mise en service font l’objet des séances de sensibilisation des acteurs concernés. Vendredi dernier, le Laboratoire Citoyennetés une organisation non gouvernementale de droit burkinabé a regroupé à Novotel de Cotonou, les acteurs nationaux concernés autour d’un atelier d’animation et de sensibilisation sur ces PCJ de Malanville. C’est le représentant résident de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) Yaovi Kounhundé qui a présidé la cérémonie en présence du directeur des Transports terrestres, Juste Guédou représentant le ministre en charge des Transports.
Améliorer la compétitivité des économies des Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), en rendant les échanges inter-régions plus fluides par une facilitation des passagers aux frontières. C’est l’objectif principal de la mise en place des Postes de contrôle juxtaposés (PCJ).
En effet, les PCJ doivent contribuer à la facilitation de la circulation des personnes et des biens par une harmonisation et une simplification des procédures administratives et douanières de contrôle au point de passage entre Etats. Ils doivent également permettre de réduire les coûts associés au contrôle d’une part et d’endiguer les fraudes et autres pratiques illicites qui font perdre d’énormes ressources aux Etats d’autre part.
En remerciant les organisateurs de l’atelier du vendredi 16 octobre dernier pour avoir choisi Cotonou, le directeur des Transports terrestres, Juste Guédou réprésentant le ministre en charge des Transports a rappelé l’importance des PCJ qui, à son avis, contribueront à faciliter les échanges commerciaux entre les Etats de la sous-région. C’est pourquoi, il a tiré un chapeau aux chefs d’Etat qui ont pensé à la mise en place de ces PCJ.
A la cérémonie d’ouverture de l’atelier d’animation et de sensibilisation sur ces PCJ, le représentant résident de la Commission de l’UEMOA au Bénin, Yaovi Kounhundé a rappelé les raisons qui ont poussé les chefs d’Etats de la sous-région à initier la mise en place de ces PCJ. Pour lui, c’est depuis 2005 que l’UEMOA a décidé dans le cadre du Programme de facilitation du transit routier inter-Etats, de la construction des PCJ au niveau de certains corridors de l’espace communautaire.
Difficultés
La mise en service de ces PCJ, fait-il remarquer, présente un certain nombre de difficultés. Lesquelles concernent généralement l’insuffisance de la communication qui débouche sur des difficultés de dialogue entre acteurs autour des PCJ; les difficultés d’appropriation des PCJ par les populations au regard des perceptions négatives qu’elles ont de ces infrastructures et de leurs animateurs. Comme difficultés, il y a aussi la méconnaissance des modalités de fonctionnement des PCJ par les usagers; l’insuffisance de la formation des administrations (police, douanes, etc..) et l’insuffisance de l’implication des élus locaux dans le projet.
Pour remédier à ces difficultés, l’UEMOA, selon Yaovi Kounhundé, a initié un processus d’animation multi-acteurs afin de sensibiliser les acteurs pour faciliter la mise en service des PCJ de Malanville. C’est dans ce cadre que le Laboratoire Citoyennetés (LC) a été mandaté pour conduire un processus d’animation destiné à permettre une appropriation sociale des PCJ de Malanville.
La tenue de l’atelier du vendredi dernier sur les PCJ de Malanville selon le président du Laboratoire Citoyennetés (LC) Raogo Antoine Sawadogo, s’inscrit en droite ligne de l’intervention de son association dans la promotion de l’intégration régionale à partir du local frontalier. L’organisation de l’atelier, souligne-t-il, a été possible grâce à l’appui technique de l’UEMOA et l’appui financier de la Coopération Suisse. Et l’objectif visé est de faciliter l’appropriation sociale des PCJ de Malanville dans la perspective de leur mise en service dans les meilleurs délais. C’est pourquoi, il a invité les acteurs concernés présents vendredi dernier à une implication active dans les échanges afin d’aboutir à des pistes de solutions appropriées à la mise en service des PCJ et à la lutte contre les pratiques anormales qui entravent la libre circulation des personnes et des biens.