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Centre de perfectionnement de police judiciaire: La promotion «Mathieu Kérékou» des directeurs d’enquêtes sur le terrain
Publié le lundi 19 octobre 2015  |  La Nation
promotion
© La Nation par DR
promotion Mathieu Kérékou




Le Centre de perfectionnement de police judiciaire (CPPJ) basé à Porto-Novo a clôturé vendredi 16 octobre dernier, le 24è stage de directeurs d’enquêtes de 23 gendarmes et policiers africains organisé avec l’appui financier de la CEDEAO. Ils ont chacun reçu leur parchemin matérialisant l’effectivité de leur formation. La cérémonie officielle de clôture a été rehaussée par la présence du directeur général de la Gendarmerie nationale, le colonel Emile Elomon qui a baptisé les stagiaires «Promotion Mathieu Kérékou».

La légende se poursuit au Centre de perfectionnement de police judiciaire (CPPJ) à Porto-Novo. Il a mis à la disposition des gendarmeries et polices africaines, 23 gendarmes et policiers stagiaires du 24è stage de directeurs d’enquêtes. Ils proviennent de 12 pays d’Afrique francophone à savoir le Niger, le Mali, le Togo, le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée-Conakry, le Congo-Brazzaville, le Burundi, le Sénégal et le Bénin puis des Iles Maurice. Les stagiaires baptisés promotion «Mathieu Kérékou» pour immortaliser en avant première l’ancien président de la République décédé, ont suivi la formation du 21 septembre au 16 octobre dernier. Pendant quatre semaines, ils ont été formés pour assurer efficacement l’animation d’une enquête d’envergure au plan interne ou dans le cadre d’une mission de maintien de la paix de la CEDEAO, de l’Union Africaine ou de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Ils ont été préparés à comment mener la direction d’une enquête judiciaire d’envergure ou de grande ampleur. Ils se sont familiarisés avec la procédure judiciaire dans le fond comme dans la forme, les techniques propres aux différents actes de l’enquêteur, certaines notions dans le domaine de gestion de crime et de médecine légale. «Ce stage a été dispensé par des officiers, des sous-officiers, des magistrats, des professeurs d’université et s’est axé principalement sur la police judiciaire avec beaucoup d’ouverture en termes de collaboration, de relation avec d’autres corporations qui agissent pour la concrétisation des enquêtes judiciaires en la matière», a précisé le directeur des Etudes au CPPJ, le chef d’escadron Jiles Yèkpè. «Les stagiaires ont appris à diriger une enquête de manière théorique et pratique, à interagir avec le procureur, à tirer le meilleur qui peut exister chez le médecin légiste ou toute autre personne pouvant les aider à aboutir dans leur investigation», poursuit-il pour montrer que l’Officier de police judiciaire (OPJ) ne travaille pas en vase clos. Jiles Yèkpè a félicité les stagiaires pour le très bon comportement et leur sérieux durant les quatre semaines de formation. Ce qui a été d’ailleurs traduit dans les résultats qui ont sanctionné les différentes évaluations où les stagiaires ont obtenu une moyenne supérieure à 10 sur 20. La plus faible moyenne est 13, 03 et la plus élevée est 16, 44, note le directeur des Etudes du CPPJ qui encourage les stagiaires pour avoir décroché avec brio leur certificat qui fera d’eux des enquêteurs chevronnés de leurs pays respectifs. Jiles Yèkpè les a conseillés de ne pas dormir sur leurs lauriers. Car, un diplôme se mérite dans la pratique surtout quand on parle de police judicaire, laisse-t-il entendre. Il a invité les lauréats à approfondir et à actualiser les cas généraux et exercices pratiques développés au cours de la formation à l’aune de leur code de procédure pénale de leurs pays respectifs.

Les stagiaires par la voix de leur porte-parole, l’Ivoirien Franck Arnaud Zahoui, ont promis de continuer à honorer leur promotion en mettant en œuvre sur le terrain de façon excellente les instructions reçues.
Augustin Sagna, représentant de la CEDEAO qui a financé cette formation, a félicité les 23 stagiaires. Et leur a demandé que la communauté compte beaucoup sur eux pour la lutte contre la grande criminalité et le terrorisme auxquels est confrontée la sous-région ouest africaine.
Le directeur général de la Gendarmerie, le colonel Emile Elomon, a pour sa part, vanté les mérites de ce centre aussi bien dans le cadre de la formation des agents de sécurité et de défense que de sécurité intérieure et de maintien de la paix. Il a invité les récipiendaires à maintenir le cap pour permettre à leurs pays respectifs de gagner le pari sécuritaire tant attendu des populations et la recherche d’une véritable tranquillité. «Il faut servir loyalement vos pays respectifs et œuvrer au renforcement de la démocratie à l’échelon national et international», a souligné le directeur général de la Gendarmerie nationale.
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