Le chef de l'Etat s'est une fois encore rendu, samedi 17 octobre dernier, sur le chantier du nouveau siège de l'Assemblée nationale. Objectif: s'enquérir du niveau actuel des travaux et rappeler les entrepreneurs au respect du délai du 30 novembre, pour la livraison provisoire du chantier.
Le président de la République, Boni Yayi n'entend pas donner du répit aux entrepreneurs en charge du chantier de l'Assemblée nationale. C'est ce qui justifie sa nouvelle descente samedi dernier sur le site pour évaluer les travaux effectués depuis sa dernière visite, il y a moins d'un mois. Le constat fait et les explications recueillies sur place ne plaident guère à l'optimisme. «Nous avons fini le gros œuvre, restent les pilastres. Nous sommes en train d'envisager une nouvelle organisation. Il est encore possible de terminer le 30 novembre, si tout ce que nous envisageons se met en place effectivement», tempère Victor Gbagudi, président du comité ordonnancement-pilotage-coordination. Bonventure Medji-Vigan, directeur général du Génie rural, évoque quant à lui l'impossibilité matérielle de terminer tout le chantier à la date convenue. Il plaide alors pour la mobilisation des forces en vue de l'achèvement de l'hémicycle et des deux bâtiments annexes, au plus tard à fin décembre, notamment à l'occasion du discours du chef de l'Etat à la Nation. Le directeur technique de Serhau Sa, maître d’ouvrage délégué, relativise en promettant au chef de l'Etat la possibilité de respecter ce délai du 30 novembre, mais à condition que les ressources conséquentes soient mises à disposition. De toute évidence, l'achèvement de cette infrastructure à fin novembre relève d'un casse-tête pour les entreprises. Mais Boni Yayi maintient la pression sur ces dernières et s'oppose à toute transgression du calendrier préétabli. «Nous voulons que vous en finissiez à fin novembre. Nous verrons quelles sont les mesures d'accompagnement à mettre en place. Il vous faut une feuille de route qui tienne compte de vos besoins. S'il faut renforcer les équipes, mobiliser les ressources, pour que vous puissiez tenir dans le délai. On ne change pas de date », prévient Boni Yayi qui promet prendre des mesures draconiennes en cas de non respect de ce délai.
Satisfecit sur la route Akassato-Bohicon
Le chef de l'Etat s'est également rendu sur les chantiers de construction des routes Akassato-Bohicon et Comè-Lokossa-Dogbo. Sur le premier site, les travaux avancent à un rythme satisfaisant, ce qui présage d'une ouverture au trafic de cet important axe d'ici à fin décembre. S'agissant du second chantier, l'entrepreneur dit faire face à des factures trop salées en matière de déplacement des réseaux. La Société béninoise d’énergie électrique (SBEE), par exemple, demanderait 2 milliards alors qu'il n'est prévu que 200 millions dans le contrat. Idem pour la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB) et Bénin Télécoms qui exigeraient des montants sans commune mesure avec les prévisions. Boni Yayi promet étudier la question avec tous les acteurs au cours d'une réunion qui se tiendra incessamment au palais de la République. Pour que d'ici janvier-février, ce chantier soit livré à la circulation.
Gnona AFANGBEDJI