Le campus d’Abomey-Calavi sera, à nouveau, paralysé pour plusieurs jours, envisagent les responsables d’associations d’étudiants. La raison principale, c’est l’instauration par le Rectorat d’une formalité préalable à l’inscription qu’est l’étude de dossier.
Ils ont annoncé les hostilités le vendredi 16 octobre. Les responsables de mouvements d’étudiants à savoir l’Uneb, l’Unseb et la Fneb ont interrompu les formalités d’étude de dossiers des nouveaux étudiants, initiées par le Rectorat. Ils étaient à la Fadesp, à Faseg et à la Flash. Ces différentes entités ont été vidées et les nouveaux apprenants priés de rentrer chez eux. La raison essentielle, c’est la nouvelle décision prise par l’autorité rectorale de soumettre l’inscription des nouveaux apprenants à une formalité préalable d’étude de dossiers. Autrement dit, le choix de la Faculté par le nouveau bachelier est laissé à la discrétion du Rectorat qui peut choisir de l’inscrire dans une entité qu’il estime en adéquation avec ses performances. Les responsables d’étudiants s’opposent radicalement à cette décision qui, pour eux, peut compromettre l’avenir des jeunes apprenants. Selon les responsables des mouvements, le Rectorat est dans une stratégie détournée de désengorger le campus au profit des universités annexes. Cette stratégie peut, selon eux, pénaliser beaucoup d’étudiants qui n’auront pas les moyens d’étudier dans l’université imposée par le Rectorat. Il s’agit, pensent-ils, d’une décision contre nature qui doit être systématiquement rapportée. « Jusque-là, nous n’avons pas encore vu la décision. On ne nous a associés à rien. Le Recteur s’est levé, de son propre chef, et a décidé de cela. Comme ils ne sont pas fatigués, nous n’allons pas aussi rester les bras croisés. Les prochains jours seront très chauds», avertit le Président de l’Unseb, Kévin Davi. Les responsables d’étudiants condamnent également la mesure jugée cavalière avec laquelle le Rectorat tente toujours d’initier ses réformes. Ils lisent dans tout ceci, une forme de représailles en réaction aux crises successives ayant marqué le campus. « Il semble que le Rectorat est dans une logique permanente de règlement de compte », affirme un responsable de l’Unseb. Pour les autorités rectorales, la mesure n’est pas, en soi, mauvaise. Elle est mue par la volonté de diminuer les forts taux d’échecs nés des inscriptions fantaisistes faites par certains apprenants. Mais les responsables de mouvements estudiantins ne partagent pas cette position. Le Campus renouera très bientôt avec son cortège de course-poursuite des forces de l’ordre. 2015 aura été fort éprouvante pour les apprenants de l’université d’Abomey-Calavi.
HA