Cotonou (Bénin) - Les modes de désignation des candidatures uniques au sein des forces politiques de la majorité présidentielle des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) et des forces politiques de l’opposition (Union Fait la Nation) pour les élections présidentielles de 2016 et l’augmentation des frais de communication téléphonique, sont les sujets dominants des quotidiens béninois parus ce lundi à Cotonou.
« Rencontre de l'opposition dimanche à Cotonou : L'Union Fait la Nation établit les critères de désignation de son candidat unique », affiche en manchette « Matin Libre », un quotidien indépendant d'information, alors que « La Presse du Jour », un autre quotidien privé, constate à sa Une : « Forces Cauris pour un Bénin Emergent : Le difficile consensus ».
Pour la majorité des quotidiens béninois parus ce lundi, les plus grandes alliances politiques de l'opposition (Union Fait la Nation) et de la mouvance au pouvoir, tiennent chacune dans son camps à avoir un candidat unique pour la présidentielle de 2016.
« L'Union fait la Nation (Un) continue de se battre à avoir un candidat unique pour la présidentielle de février 2016. Les membres de l'Union ont réussi à définir dimanche 18 octobre 2015, les critères de désignation de leur porte-étendard », rapporte « Matin Libre ».
Pour ce même quotidien, les membres de l'Union ont déterminé au cours d'une rencontre au Palais des congrès, les critères devant guider le choix de leur représentant à la présidentielle de 2016.
« Selon les Unionistes, le candidat unique doit être un militant avéré et avoir le statut de militant au sein de l'un des partis composant l'Union. Il doit avoir de l'expérience et l'avoir déjà démontré dans l'arène politique. Les candidatures sont ouvertes à tous les partis membres de l'Un. Et tout postulant à la candidature unique doit verser une caution non remboursable de 5.000.000 de F Cfa », rapporte le même journal.
Si la famille politique de l'opposition au régime du président sortant Boni Yayi a pu trouver les critères de désignation de sa candidature pour la présidentielle de février 2016, « La Presse du Jour », un quotidien privé, estime qu'au sein de la mouvance présidentielle, l'heure est encore à la division.
« En vérité, il leur sera impossible de trouver une solution convergente par rapport à l'échéance de 2016. Tellement les ambitions sont nombreuses. C'est un secret de polichinelle. Le premier vice-ministre, François Abiola a des ambitions. Tout comme, l'ancien ministre de la culture, Soumanou Toléba, le député Aké Natondé et bien d'autres encore », écrit La Presse du Jour.
Le même quotidien se demande, alors « comment amener encore tout ce monde autour d'un même objectif au sujet de 2016 ? Pari difficile à tenir, malgré la volonté et la détermination du président Boni Yayi à réunir toute sa famille, comme avant ».
Le deuxième sujet qui retient l'attention des journaux béninois, parus ce lundi, est l'augmentation des frais de communication téléphonique au Bénin.
Sous le titre de : « Comment le gouvernement veut augmenter les frais de communication téléphonique », « La Nouvelle Tribune », un quotidien privé, proche de l'opposition au régime du président Boni Yayi, estime que, les frais de communications téléphoniques et postales passent bientôt du simple à plus du double pour les consommateurs béninois dont les bourses sont déjà plus qu'éprouvées.
« De nouvelles taxes unilatéralement fixées par le gouvernement Yayi et imposées aux opérateurs de téléphonie mobile Gsm consacrent une augmentation subséquente des coûts des Sms, appels téléphoniques, communications électroniques et à la poste en République du Bénin que les Béninois doivent supporter », écrit le journal.
Pour « Fraternité », un autre quotidien indépendant, par décret n° 2015-455 du 27 août 2015 portant majoration et annulation de crédit à titre d'avance sur le budget de l'Etat gestion 2015, le gouvernement du président, Boni Yayi a doublé les frais des Gsm.
«L'équipe de Boni Yayi a institué pour compter du 1er septembre 2015, une redevance sur la messagerie Gsm à hauteur de 2 F Cfa sur chaque Sms. Pour l'Etat, la messagerie Gsm passe désormais de 0 à 2 F et les redevances sur les appels nationaux et internationaux passent de 2 F à 5 F la minute. Aussi, les redevances sur les appels internationaux entrants ont doublé : elles passent de 23 F à 53 F. Le même décret a annulé de 10,4% les prévisions de recettes douanières », rapporte le journal.
Par ce décret, renchéri « La Presse du Jour », l'Etat a supprimé les exonérations fiscales accordées aux opérateurs Gsm au titre des licences qui leur ont été accordées.
« La nouvelle taxe créée et qui est dénommée «contribution au développement» est asphyxiante pour les opérateurs Gsm. Elle s'élève à 2% du chiffre d'affaires hors taxes et hors charges d'interconnexion des activités des opérateurs titulaires d'une licence »
« Autrement dit, non seulement les opérateurs Gsm doivent payer désormais l'impôt sur le bénéfice commercial dont ils étaient autrefois exonérés, mais aussi cette nouvelle redevance porte sur leurs activités quelles qu'elles soient », annonce le même journal, avant de se demander, ce qui a bien poussé le Chef de l'Etat à faire cette option pour son peuple ?.
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