L’ancien Premier ministre Pascal Irénée Koupaki est enfin sorti de son mutisme. Mardi 10 septembre 2013, quatre semaines après avoir quitté le gouvernement, il s’est exprimé face à la presse sur le projet de révision de la Constitution et la correction de la Liste électorale permanente informatisée. C’était au sortir d’une séance de travail à la Cour suprême. L’ancien numéro 2 du gouvernement y était pour déclarer « son patrimoine » comme l’exige la loi.
« Je n’ai émis une opinion quelconque sur la révision de la Constitution, sauf au sein du gouvernement et je suis un citoyen, je pense que le problème qui se pose est un problème de démarche », a déclaré à la presse ce mardi l’ancien Premier ministre Pascal Irénée Koupaki au sujet du débat sur la révision de la Constitution. Et de poursuivre « …Peut être que dans le fond on a besoin de traiter cette question là avec beaucoup de recul, beaucoup de détachement, moins de passion. Mais lorsque la procédure a été engagée, je crois qu’on n’a pas bien mesuré le fond de la question (…) Alors au-delà de ce fond là, il y a eu quelques confusions entretenues ici ou là, mais je pense qu’on a besoin d’un apaisement pour voir un peu plus clair dans ce qui est fait ». D’après ses déclarations la conduite du projet de révision contient des zones d’ombre qu’il faudra élucider.
« On aurait dû finir l’actualisation de la Lépi depuis… »
Pascal Irénée Koupaki a également opiné sur l’actualisation de la Lépi. A l’en croire comme tout instrument, la Lépi « ne peut être parfaite au départ ». Seulement, il a déploré la lenteur qui caractérise ledit processus depuis des mois ; une lenteur, a-t-il confié, qui pose un problème de confiance entre les gouvernants, les parlementaires et les populations. « Là encore, c’est une question de démarche. De ce que je crois savoir, on aurait dû finir l’actualisation de la Lépi depuis juin 2012. Donc nous prenons le temps de faire lentement les choses essentielles et nous nous pressons de faire les choses qui ne sont pas essentielles », a-t-il commenté. Pour l’ancien Premier ministre, si tous les moyens auraient du être déployés à temps, « tout n’était pas toujours du côté du gouvernement puisque beaucoup de choses dépendent de l’Assemblée nationale ». Mais il a confié espérer que, maintenant que le Parlement a pris un rythme, « le rythme soit accéléré » et que la Lépi soit corrigée pour garantir la crédibilité et la transparence des élections au Bénin. Réagissant enfin à certaines rumeurs sur sa situation actuelle, Pascal Irénée Koupaki a déclaré : « Je suis parti tranquillement comme je suis rentré en fonction tranquillement. Je ne sens aucun acharnement contre ma personne, ça fait seulement quatre semaines que j’ai quitté le gouvernement. Je vis normalement, je n’ai pas de sécurité avec moi, je suis venu de Cotonou à Porto Novo libre, je suis un citoyen libre ».