Face à des jeunes militants de l’UN à Parakou : Des anecdotes de Amoussou sur Yayi : acte 2 #aCotonou

Politique

Face à des jeunes militants de l’UN à Parakou : Des anecdotes de Amoussou sur Yayi : acte 2

Publié le jeudi 12 septembre 2013 | La Presse du Jour

© Autre presse par DR
Bruno Amoussou, acteur influent de la scène politique béninoise et africaine

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« C’est vrai que dans notre pays aujourd’hui, il y a des clivages. Il y a ceux pour qui le pays va bien. Il y a ceux qui estiment qu’il y a de graves problèmes. Nous sommes de ceux-là. Il s’agit de savoir quelle est la conception que chacun se fait du pays, et ce qu’il veut.

C’est pour que nous puissions partager nos points de vue avec vous que nous sommes là. En souhaitant que la jeunesse de notre pays puisse avoir une vision très claire de ce qui se passe. Vous voyez, on vous détourne des questions essentielles. Et ce gouvernement est bien outillé pour faire de la diversion. Quand il a y eu l’affaire Icc, on a recensé ceux qui en sont victimes, mais on savait bien qu’on ne ferait rien de la liste. Mais on les a distraits et les gens se sont battus jours et nuits pour aller se faire inscrire… »

« On a marché pour la Lépi, disant que c’est un outil de développement. Pendant qu’on fait ça, on ne parle pas de la vie chère, on ne parle pas des difficultés des populations. Et c’est cela qu’on cherche, on lance les marches. Entre-temps, on a parlé d’empoisonnement. Alors, les compatissants ont commencé par marcher. Ils ont commencé à exprimer leur compassion, à défiler au Palais en disant : «on compatit, vous êtes malheureux». Maintenant, ils doivent rembourser, ces compatissants. On ne sait même pas là s’il y a eu la tentative, puisque c’est ce que dit le jugement… »

« C’est lorsque dans le pays ces marches ont commencé à s’apaiser, qu’on a eu l’empoisonnement, le complot, les coups d’Etat, qui, en s’amenuisant, ont amené la révision de la Constitution. Et je suis sûr qu’ils sont en train de réfléchir au prochain… »
« Souvenez-vous du spot de l’Ortb sur le Ramu, où on voit le chef de l’Etat. Quand on le présente, au fond, on présente les Zémidjan qui sont assis, avec le logo de Fcbe sur la poitrine. Tous les Zémidjan qui sont dans le spot de l’Ortb sur le Ramu ont le logo du Fcbe sur la poitrine. Voilà comment on colonise les choses. Voulez-vous que nous soutenions ça ? Nous ? Non. Nous disons que cette façon de faire la publicité pour le Ramu est une façon partisane… »
« Le tribalisme a tellement imbibé les actions du gouvernement que le dernier séminaire gouvernemental a retenu trois routes comme routes à bitumer, à refaire, à aménager.

On parle premièrement de la route Djougou-Kouandé-Natitingou. Deuxième route, la traversée du pays Agonli. Troisième route, la traversée du pays Adja. Moi, je suis Adja, mais je ne connais pas la route qui s’appelle la traversée du pays Adja. De la même façon, je ne connais pas la route qui s’appelle la traversée d’Agonlin. Le gouvernement doit s’exprimer de façon impartiale et précise, et non de façon tribaliste. Voilà là où nous en sommes… »

« Alors, quand vous entendez ces choses-là, quand vous voyez ces choses, vous vous dites que la déchéance, la désagrégation de notre pays est très avancée, et personne d’entre nous ne doit rester calme face à cela… ».

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