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Concours de recrutement des Ape au titre de l’année 2015-2016 : La Fésyntra-Finances dénonce la fraude à haut débit dans la précipitation
Publié le mercredi 21 octobre 2015  |  La Presse du Jour




La Fésyntra-finances a organisé hier, mardi 20 octobre 2015, à la Bourse du travail une conférence de presse sur le concours de recrutement des agents permanents de l’Etat au titre de l’année 2015-2016. Elle s’indigne contre la fraude à haut débit orchestrée par le ministre de la fonction publique et son homologue des finances dans l’organisation de ce concours.

La Fésyntra-Finances est désormais engagée à lutter contre les concours frauduleux au Bénin. Elle l’a fait savoir hier mardi 20 octobre 2015 au cours d’une conférence de presse à la Bourse du travail. Vu les conditions dans lesquelles ledit concours de recrutement est organisé, la Fésyntra-Finances a jugé indispensable de rompre le silence comme il l’avait fait au temps de Mèmouna Kora Zaki. Pour la Fésyntra-Finances, les mêmes causes ont produit les mêmes effets lors du concours de recrutement des agents de l’Etat dans un pays ou les gouvernants, son chef en tête ont érigé l’impunité, la fraude et l’arrogance en système de gestion. A l’entendre, c’est un pouvoir discrétionnaire dans la proclamation des résultats des agents permanents de l’Etat : une fraude à haut débit dans la précipitation. Après avoir fait un bref rappel de leur participation dans l’organisation de ces concours, la Fésyntra-Finances a fait savoir que le ministre de la fonction publique s’est rapproché d’elle pour solliciter son aide. Ce qui fut fait après quelques rencontres, dit le secrétaire général de la Fésyntra-finances, Laurent Mètongnon pour baliser le terrain à partir du tirage des enveloppes contenant les épreuves et leur mise en sécurité dans les cantines après les travaux de saisie, de tirage et de mise sous-pli par le directeur de recrutement des agents permanents de l’Etat pour éviter de probable annulation. Invité alors à la délibération le lundi 09 octobre 2015, la Fésyntra-Finances a participé aux travaux de délibération. Mais ce qui est regrettable selon elle, est que le président du jury a dit que la suite est discrétionnaire à la question qui lui a été posée. Au regard de tout ceci, selon la Fésyntra-Finances, il est établi que le fait de déclarer discrétionnaire la levée d’anonymat, l’étape de la transparence est la preuve de la fraude puisque, poursuit-il, les membres du jury ayant délibéré sous anonymat ne peuvent ni techniquement être écartés pour quelques prétextes que ce soit de cette opération capitale, qu’est la levée d’anonymat. C’est-à-dire la proclamation des résultats. En violant cette égalité la chance des candidats à cette étape de concours, certainement sur injonctions, les ministres Boubacar Yayi de la fonction publique et Komi Koutché des finances ont ouvert la boîte à Pandore et personne par conséquent ne devrait s’offusquer de toutes les interprétations, les insinuations de parenté, de népotisme qui se font dans la presse, sur les réseaux sociaux. Parlant des constats de la discrétion dans le désanonymat, la Fésyntra-Finances a souligné que pour camoufler la fraude, les noms des familles de certains candidats admis n’ont pas été écrits, mais en lieu et place des prénoms indigènes. Les doublons, dit-elle, relèvent soient d’une incompétence ou d’une volonté manifeste de fraude suivie des erreurs de saisie d’où le taux des erreurs humaines est infirme. Il a pour prouver cela donnée quelques exemples.

La cstb et les Osc font le même combat

Pour Jacques Ayadji, le président Boni Yayi est responsable des fraudes dénoncées dans ces concours. On l’accuse en se fondant sur la charte du gouvernement qui dit que n’importe quel membre du gouvernement qui pose un acte, le pose au nom de tout le gouvernement. Il se demande si un tel concours peut s’organiser en France avec tant d’irrégularités. C’est pourquoi, il invite le premier ministre Lionel Zinsou à se prononcer sur ces concours. Pour le président de l’Ong Alcrer, Martin Assogba, l’administration béninoise est politisée à outrance. Elle ne sera pas performante du moment où elle est remplie des militants et non des méritants. « Malgré tous les cris d’alarme que nous lançons, on ne peut jamais espérer des concours de ce genre », a dit le président de Social Watch Gustave Assah. « En organisant cette conférence de presse, nous nous avons mare de faire les frais de la gabegie. Il faut que les jeunes se réveillent de leur sommeil pour prendre leur destin en main », a conclu Paul Essè Iko, secrétaire général de la Cstb.

Boniface Kabla
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