Présidentielle de 2016 : Des Fcbe déboussolés

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Publié le mercredi 21 octobre 2015 | La Presse du Jour

© Autre presse par DR
Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE)

Aujourd’hui, les soutiens du chef de l’Etat réunis au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) hésitent à se porter sur le terrain de la précampagne électorale. La rencontre du lundi 12 octobre 2015 au palais des Congrès à Cotonou leur aura tout simplement coupé les ailes.

Ce sont des «yayistes» déboussolés qui ont quitté le palais des congrès le lundi 12 octobre dernier. Des jours après, ils se demandent encore le sens de cette rencontre. Déboussolés par ce qu’ils venaient d’entendre de la part de leur chef de file, le président Yayi. De ce dernier, ils avaient reçu consigne de passer le message aux populations selon lequel le candidat «dauphin» leur sera très bientôt communiqué. Dociles, les Fcbe, ont porté le message aux populations. Mais à la rencontre du lundi 12 octobre, les Forces cauris pour un Bénin émergent, non seulement, n’ont pas eu l’identité de ce dauphin, en plus, ils sont obligés de porter le poids du suspense autour de cet oiseau rare que poursuit Yayi. Même Si Yayi leur a dit que le «roi est parmi» eux, il n’a pas dit celui qui portera la couronne le 6 avril prochain. Au grand dam des participants à cette rencontre qui devrait sonner la grande mobilisation de la famille «cauri», avec le retour de certains déserteurs. Mais après analyse, que pouvait faire d’autre Yayi en dehors du suspense qu’il maintient dans son camp ? Rien. En réalité, comme l’a soufflé l’autre, Yayi, pour n’avoir pas préparé son dauphin, se retrouve désormais entre deux abîmes avec une quasi-absence de marge de manœuvre. Ne pas montrer du doigt le dauphin, ou le candidat unique de la mouvance présidentielle a troublé les membres de la famille, déjà prêts à prendre d’assaut le terrain pour «un nouveau K.O». Aujourd’hui, ils attendent toujours le prochain mot d’ordre. Dans le même temps, choisir un dauphin provoquerait des grognes internes. Celui-ci pourrait ne pas faire l’unanimité. Mieux, des ambitions personnelles, il y en a déjà au sein des Fcbe. Il sera difficile pour l’honorable Aké Natondé ou pour le vice-premier ministre François Abiola de renoncer à briguer la magistrature suprême. Ils semblent être sur le chemin du non-retour, avec ou sans le soutien de Yayi et des Fcbe. Idem pour l’honorable Chabi Sika Karimou. D’ailleurs, celui-ci dit avoir déjà rompu les amarres avec les Fcbe pour en attendre encore des consignes. L’un dans l’autre, c’est une mouvance présidentielle qui ne sait plus où se donner de la tête. Si bien qu’après les premières descentes sur le terrain, le mouvement s’est brusquement arrêté. Ne connaissant toujours pas le candidat des Fcbe, que faut-il aller dire aux populations ? Que Yayi est toujours beau, bon, gentil, généreux, travailleur… !

Jean-Marie Sèdolo