Le président de la République a visité, mardi 20 octobre dernier, plusieurs chantiers d’infrastructures à Parakou. Il tient surtout à la réalisation dans les meilleurs délais, des travaux de la traversée et du contournement de la métropole du septentrion. En ce qui concerne l’extension de l’aéroport de Tourou, il s’offusque du retard que connaissent les travaux.
Les responsables de la société Colas chargée de la construction de l’aéroport de Tourou et ceux de la société Synergie chargée de l’équipement des installations aéroportuaires ont dû essuyer la colère du président de la République. La raison, depuis son dernier passage, il y a environ deux mois, les travaux d’extension de la piste d’atterrissage sont toujours au point mort. En effet, selon le schéma du gouvernement, la piste d’atterrissage doit être rallongée de 900 mètres pour se retrouver à une longueur de 3300 mètres au lieu de 2400 mètres actuellement. « L’idée, c’est de faire de cette piste, une piste qui respecte les standards internationaux. Nous devons le faire une fois pour de bon afin de faire de l’aéroport de Tourou, un aéroport de classe internationale», explique le chef de l’Etat. Mais pour Hugo Legendre, chargé des travaux à Colas, l’entreprise exécute actuellement des travaux préliminaires, notamment la recherche des carrières et le lever topographique devant permettre de sortir un dossier d’exécution. Dans le même temps, aussi bien l’entreprise Colas, la mission de contrôle que la société Synergie, tous se sont inscrits dans la logique, de livraison du chantier de la première phase avant d’entamer l’extension des 900 mètres de piste. «Non !», rétorque le président de la République, qui, conformément à la décision du Conseil des ministres, tient à la réception du chantier, après la réalisation de tous les aménagements négociés au contrat. «Le financement est là. Vous devez faire en sorte que les travaux commencent dans une semaine. Si vous ne pourrez pas faire l’extension, nous chercherons une autre entreprise pour la réaliser », menace-t-il, demandant aux entreprises de ne pas passer outre les décisions du Conseil des ministres.
Gnona AFANGBEDJI