Les négociations gouvernements/ centrales et confédérations syndicales ont repris hier jeudi 22 octobre 2015 à l’Infosec à Cotonou. Au menu des échanges, le processus d’élaboration et d’adoption des statuts des enseignants.
Suite au mouvement de débrayage annoncé par le Front d’action des syndicats de l’éducation dans les écoles et collèges qui a démarré depuis hier jeudi, le gouvernement a compris qu’il faut parer au plutôt pour arrêter ledit mouvement. Pour ce faire, il a convoqué en urgence les centrales et confédérations syndicales à la table de négociation pour leur expliquer ce qui est en train d’être fait par rapport aux statuts des enseignants. « Je voudrais rassurer les centrales et confédérations syndicales que nous faisons un travail sérieux dans le processus d’élaboration et d’adoption des statuts des enseignants. C’est un dossier très sensible et nous devons prendre du temps pour étudier cas par cas. Pour rien au monde, l’esprit de responsabilité ne peut pas nous faire de la démagogie », a dit le ministre des finances Komi Koutché. Propos renchérit par le vice-premier de l’enseignement supérieur François Abiola qui a souligné le processus d’élaboration et d’adoption des statuts qui se poursuit et rien ne peut le bloquer. Mais les propos des ministres du gouvernement n’ont pas rassuré les centrales et confédérations syndicales. Pour le secrétaire général de la confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) Pascal Todjinou, le gouvernement travaille toujours sous pression. « Le gouvernement nous projette encore dans la semaine pour finir avec les statuts des enseignants alors que c’est un travail qui devrait être fait depuis le 30 septembre 2015 passé. », a dit le Sg Pascal Todjinou. Pour le secrétaire général de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) Paul Essè Iko, le gouvernement est dans le dilatoire. Tant que les statuts et les décrets ne seront pas signés, les grèves se poursuivront. Il faut noter que les deux parties vont se retrouver le mercredi prochain pour poursuivre les négociations.
Boniface Kabla