Les travailleurs de la Sitex de Lokossa ont marché hier, jeudi 22 octobre 2015, à travers la ville. Ils dénoncent l’irrégularité cruelle de coton, l’installation d’une politique commerciale non transparente, causant la mévente et l’augmentation du coût de production dans un marché régional très serré et concurrentiel, le non versement des parts patronales et ouvrières de cotisation de la Cnss depuis 2002, le surmenage de la masse horaire mensuelle de travail à 173,33 au lieu de 160 fixé par la loi, le licenciement abusif des meilleurs travailleurs, le non-paiement des arriérés de salaires de juillet à décembre 2013, la non application du nouveau taux du Smig au personnel, l’application d’une grille salariale unilatéralement élaborée par l’administrateur délégué octroyant un taux salarial misérable aux travailleurs. Cette marche a suivi l’itinéraire de la Sitex de Lokossa, la Cbt, le tribunal, la Direction départementale de l’industrie et du commerce, le commissariat de la ville, la mairie et enfin la préfecture de Lokossa ou les manifestants ont été reçus par Alain Félix Azonvidé, chef service des Affaires Générales de la préfecture et Agbotan Mathias, le directeur départemental de la police Mono/Couffo, tous deux représentant le préfet Corentin Kohoué. Les manifestants ont adressé un message à l’endroit du chef de l’Etat pour un dénouement de la crise car, disent- ils, sans solution à leurs revendications, ils poursuivront la grève de 72 heures avec tacite reconduction démarrée le 20 octobre 2015. Ces travailleurs ont reçu le soutien de M. Montcho Narcisse, représentant la Cgtb qui a aussi interpellé le chef de l’Etat de prendre au sérieux la situation pour ne pas salir la fin de son mandat. Selon Okry Pierre, Yayi a trahi le peuple qui ne va jamais oublier les scandales liées à l’or blanc et les fausses promesses faites sous son règne.
Bienvenu Ehou (Coll.)