Les enseignants du Bénin ont entamé jeudi une grève de 48 heures, paralysant les activités pédagogiques dans les écoles et collèges, en vue d'exiger du gouvernement la satisfaction de leurs revendications visant à l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Selon la motion de grève adressée aux autorités gouvernementales béninoises, le Front d'action des syndicats des trois ordres de l'enseignement du Bénin, exige la signature sans délai des décrets portant statuts particuliers des personnels enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel, et la sédentarisation des enseignants vacataires expérimentés
Le Front demande aussi à l'exécutif le règlement des problèmes liés au reversement, à la formation et au reclassement des enseignants concernés, et le recrutement massif hors quota d'enseignants qualifiés pour juguler la grave pénurie au primaire (classes sans maîtres et multigrades sans mobiliers) et au secondaire (classes pléthoriques)
Dans les écoles et collèges de Cotonou, la capitale économique béninoise, les enseignants, à l'exception de certains directeurs, ont répondu absents, tandis que les élèves et collégiens, abandonnés à eux-mêmes, ont repris le chemin de leurs domiciles.
"Nos enseignants ont refusé de nous dispenser des cours aujourd'hui et demain, parce qu'ils sont fâchés contre le président Boni Yayi et son équipe", a déclaré à Xinhua, Patrice Bossou, élève en classe des cours moyens, deuxième année (CM2) à l'école publique de Vêdoko, un quartier populeux de Cotonou.
Le porte-parole du Front, Maxime Okoundé, a estimé que le mouvement de grève de 48 heures déclenché par son organisation syndicale est largement suivi dans presque tous les établissements scolaires publics du pays.
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