Le 2ème rapport sur l'Indice du Bonheur des Nations Unies a pris en compte 156 pays. Le Bénin occupe la 155ème place. Ce qui revient à dire que les Béninois sont moins heureux que les habitants de 154 autres pays membres pris en compte par ce rapport des Nations Unies. Mais le gouvernement béninois dit contester ce classement pour lequel il sollicite une explication de la part de l'organisation.
Le rapport du mois d'août 2013 sur l'indice du bonheur de l'Onu, publié à quelques jours de la tenue de l'Assemblée générale des Nations unies, n'est pas du tout favorable pour le Bénin. Ce rapport relègue notre pays à la 155ème place sur 156 Etats membres des Nations Unies. En effet, le Conseil de Direction du réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies a publié, sous l'initiative du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le 2ème rapport sur l'indice du bonheur. Dans ce rapport qui classe notre pays à l'avant-dernière place, l'Onu insiste sur le fait que le bien-être doit être une composante majeure de comment le monde mesure son développement économique et social. Ainsi, le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies a été créé en 2012 afin de "mobiliser les connaissances scientifiques et technologiques mondiales autour des enjeux du développement durable post-2015". Ce Conseil de Direction est " doté d'une expertise scientifique et opérationnelle couvrant le large éventail de défis dans le domaine du développement durable, a étudié ce qui pourrait être un projet de programme mondial, intégré, concis, scientifique et orienté vers l'action ", peut-on lire dans le rapport du Programme d'actions pour le développement durable. Selon le Directeur du Conseil de Direction du réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies, Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies, le Professeur Jeffrey D. Sachs, il y a de plus en plus une demande mondiale qui veut que les politiques de développement soient plus proches des préoccupations des populations et caractérisent leur bien-être.
Critères
C'était il y a un peu plus d'un an que le premier ''World Happiness Report'', le Rapport annuel sur le bonheur, par l'Onu a été publié. Sa finalité: mesurer le bien-être des individus pays par pays évidemment, mais aussi déterminer quels sont les critères les plus importants dans la mesure du sentiment de bonheur. Rendu public le dimanche 8 septembre, le second ''World Happiness Report'' permet d'y voir un peu plus clair. Grâce à l'analyse de données fournies par les États mais aussi les travaux sur le bien-être d'organisations comme l'OCDE, ou encore ceux de l'institut américain Gallup, les chercheurs ont pu aller plus loin que l'an dernier. Ils ont notamment repéré les six facteurs importants du bien-être. S'ils ont retenu des déterminants relativement classiques comme le PIB par tête, l'espérance de vie en bonne santé ou encore l'absence de corruption, les autres n'ont pas encore toute leur place dans les manuels d'économie. Ainsi, avoir quelqu'un sur qui compter, la possibilité de faire ses choix de vie librement ou encore la générosité semble être des critères tout aussi importants pour être heureux que les revenus ou la santé.
Dans le rétroviseur
Dans les autres domaines, les choses ne sont pas moins tristes pour notre pays. Selon le dernier baromètre Ookla, qui permet de mesurer la vitesse des connexions de tous les pays du monde, le Bénin (179e mondial) et la RDC (180e mondial) sont les pays avec la vitesse de connexion la plus lente du monde. La moyenne de la vitesse de connexion au Bénin est de 0.64 Mbps contre 46.03 bps à Hong Kong (numéro 1 mondial). Premier pays africain dans le classement, le Rwanda arrive en 62e position, avec une connexion de 8.16 Mbps en moyenne. Cette année, notre pays a été positionné 175ème sur 185 pays dans le dernier classement Doing Business. Or ce classement compte pour beaucoup dans le choix par les investisseurs de leur destination. Les Béninois ont déploré en février 2013, le rang occupé par le Bénin dans le classement annuel de liberté de la presse de Reporter sans frontière (RSF), édition 2013. "Bien que le Bénin a progressé de 12 places en passant de 91ème place en 2012 à 79ème en 2013, la liberté d'expression au Bénin a encore du plomb dans l'aille", a déclaré Patrick Tossa, sociologue dans une université privée de Cotonou.
Le gouvernement conteste
Intervenu sur la chaine nationale de télévision, le ministre du développement a exprimé tout l'étonnement du gouvernement au sujet du rapport de l'Onu. Il a donc précisé que l'exécutif a adressé à l'organisation mondiale une demande d'explication pour mieux comprendre les circonstances dans lesquelles elle est parvenue à sa conclusion. Attendons de voir la suite que donnera l'Onu au gouvernement béninois, même si sur le terrain, les faits sont assez explicites.
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