Isolé des tractations pour la présidentielle Léhady Soglo paie pour sa versatilité

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Publié le vendredi 23 octobre 2015 | Nord Sud

© aCotonou.com par CODIAS
Lehady Vinagnon Soglo, maire de la ville de Cotonou et Sévérin Adjovi maire de Ouidah, lors de la Passation de charge à la tête de la mairie d`Abomey-Calavi entre l`ancien et le nouveau maire de la ville dortoire.
Abomey-Calavi le 03 septembre. Passation de service entre le maire Partice Houssouguede et le maire Georges Bada

A moins de cinq mois de l’élection présidentielle, la Renaissance du Bénin peine à se hisser. Tel un pestiféré, le parti des Soglo peine à trouver ses marques. Et pour cause ! Les Houézèhouè font les frais de l’instabilité notoire de leur président qui se trouve obligé de jeter aux oubliettes ses ambitions présidentielles.

Il a vendangé les chances de la Renaissance du Bénin, l’héritage politique d’ »Hercule » est en lambeaux… Léhady Soglo s’illustre aujourd’hui comme le véritable problème que traîne cette formation qui a pu échapper grâce à l’activisme de Rosine Soglo au destin des formations politiques nées au pouvoir (disparaitre après le requiem du pouvoir). Dans un « je t’aime non plus » encombrant avec Boni Yayi surtout par le truchement du Dr Boni époux de sa tante paternelle Perpétue Soglo et en porte à faux avec les autres forces de l’opposition, Léhady Soglo reste réduit à son ombre sur le damier politique. Selon les indiscrétions à nous parvenues, il serait même non partant pour la présidentielle de février 2016. Entre Pascal Irenée Koupaki et les consignes de Boni Yayi qui tenterait une alliance RB-PRD-FCBE, le quarteron de fidèles de la RB est tétanisé.
Secret de polichinelle, la gestion des Houézèhoué est loin d’être démocratique, plus féodal que la royauté abomeyéenne faisant de Léhady Soglo le seul maître à penser du parti. Ainsi, en dehors des comptes à régler avec Boni Yayi (lire ci-dessous l’instabilité des relations entre les deux), la Renaissance du Bénin à contre lui Patrie Talon, un des produits du régime Soglo par l’entremise du feu Désiré Vieyra, beau-frère de Nicéphore Soglo. L’homme d’affaire ne digère pas encore les slaloms de Léhady Soglo dans la confection de la liste des candidats du parti aux législatives dernières où son poulain Candide Azannai a été écarté en douceur malgré son soutien à la formation. Or déjà entre la famille politique Soglo et cet homme d’affaire, les relations n’étaient pas déjà au beau fixe.
Par ailleurs avec le PRD, c’est la catastrophe. L’histoire de ces deux formations politiques a été celle des tumultueuses dans le landerneau politique béninoise. La goutte d’eau qui a débordé le vase est la parade de Léhady Soglo pour se faire élire maire de la ville de Cotonou privant les poulains d’Adrien Houngbédji d’avoir au moins la gestion des arrondissements où ils sont majoritaires. Ce coup politique du maire élu dans par une alliance contre nature a aussi noyé les relations que le parti pourraient avoir avec l’Union fait Nation qui partage l’obédience opposante à la gouvernance du régime Boni Yayi lui.
Il faut rappeler qu’avec Janvier Yahouédéou, c’est la lune de fiel depuis la bataille pour le poste de deuxième questeur que ce dernier voulait mais arraché par son allié. D’ailleurs, même si ce député ne serait plus partant pour la présidentielle, il est déjà engagé pour la cause d’un autre présidentielle.
A tout ceci s’ajoute les nombreux foyers de tensions allumées par Léhady Soglo à l’interne de Parti du fait de son leadership répugnant. En dehors de la récente démission du député Nazaire Sado qui est révélatrice de ce que le parti couvre une crise, il y a « l’abcès Luc Atrokpo », feudataire de Bohicon ville natale des Soglo à gérer. Ce cas s’ajoute à la fronde d’Abomey avec Blaise Ahanhanzo Glèlè… Les Houézèhouè conservent plus de 6 mairies et 5 députés mais au lieu d’être courtisé, ils sont ignorés…

Raoul HOUNSOUNOU