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Eric Houndété à propos de sa vision pour 2016: le développement d’un pays est une question d’organisation, de méthode et de rigueur »
Publié le mardi 27 octobre 2015  |  La Nouvelle Expression
Eric
© aCotonou.com par TOP
Eric Houndété, président du groupe parlementaire Union fait la Nation




Le député Eric Houndété, actuel Vice-président de l’Assemblée nationale, est candidat à la candidature unique de l’Union fait la nation (UN) dans la perspective de la présidentielle 2016. Bien que connu pour son engagement à veiller à une bonne gestion des fonds publics, nombre de Béninois souhaitent en savoir davantage sur l’homme politique au parcours atypique. Dans l’interview ci-après, Eric Houndété lève un coin de voile sur sa vision et ses ambitions pour le Bénin. Pour le présidentiable, la notion du bien commun est sacrée. Il est fermement convaincu que le développement d’un pays est une question d’organisation, de méthode et de rigueur.





Très jeune, vous étiez déjà engagé dans les mouvements de jeunesse et d’action politique. Aujourd’hui, Vice-président de l’Assemblée Nationale, décrivez-nous votre parcours.



Eric Houndété : Mon parcours n’a rien d’exceptionnel. Je suis diplômé de l’Ecole polytechnique de l’Université d’Abomey-Calavi en électronique puis de l’école Nationale d’Administration et de la Magistrature du Bénin, en management de services publics. Je suis également licencié en droit des affaires et carrières judiciaires depuis 1993.

Je totalise aujourd’hui 34 années de vie politique et de militantisme au service de mon pays, le Bénin. J’ai, très tôt, commencé à m’intéresser à la politique que je considère comme la clé de voûte du développement.

Déjà en 1988, je faisais partie des fondateurs du Mouvement pour une alternative du peuple (MAP). En 1995, le MAP a pris une part active à la création de l’Alliance pour la démocratie en Afrique (ADEMA). C’est un regroupement des forces politiques de gauche.

En 2003, nous avons créé l’Alliance Force Clé avec laquelle j’ai été élu député à l’Assemblée nationale. Depuis lors, le peuple béninois m’a régulièrement renouvelé sa confiance au parlement où j’ai notamment fait mes armes au sein de la commission des finances et des échanges (2003-2007 puis 2007-2011) et de la commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme (2011-2013).

De 2003 à 2007, j’ai dirigé le plus grand groupe parlementaire, “Unité nationale”, qui comptait dans ses rangs des députés aussi bien de la majorité que de la minorité. Durant la législature passée, j’ai présidé le groupe parlementaire «Union fait la Nation» à l’Assemblée Nationale.

Durant tous mes mandats au parlement, j’ai porté les préoccupations des jeunes, des femmes et de tous ceux que la gouvernance actuelle de mon pays prend insuffisamment en compte dans les politiques publiques. J’ai notamment fait de la sincérité budgétaire et de la transparence dans les comptes de l’Etat mon cheval de bataille. Pour moi, la loi des finances doit rester un instrument de protection des plus faibles.

Avant mon expérience parlementaire, j’ai créé et dirigé une entreprise de bureautique et d’informatique de 1995 à 2003, où élu Député, j’ai choisi de me mettre au service exclusif de ma communauté nationale.

De 2002 à 2003, j’ai exercé au ministère en charge du Plan en tant que conseiller technique à la promotion des initiatives privées.

J’ai milité, plusieurs années, au sein de la Jeune Chambre du Bénin où j’ai atteint le grade de sénateur. Avec cette Organisation internationale qui forme au leadership, j’ai notamment appris que «la personne humaine est la plus précieuse des richesses» et que «la liberté des individus et de l’entreprise assure mieux la justice économique».

Marié et père de cinq enfants, je crois profondément aux valeurs de la famille et de justice sociale. Celle-ci est nécessaire au maintien de la force de travail et commence par la définition et la prise en compte du mérite de chacun.



Élu député trois fois successivement, la lutte contre la pauvreté, la justice sociale, l’intégrité des caisses publiques, entre autres demeurent vos précautions majeures de développement.



Absolument ! Pour moi, la notion du bien commun est sacrée. Le sens de mon action au quotidien est de faire en sorte que tous les Béninois vivent mieux dans un pays prospère, bien gouverné sur tous les plans. Certes, le Bénin n’a pas d’énormes ressources au niveau de son sous-sol, mais c’est un pays qui dispose de beaucoup d’autres potentialités. Nous avons de réels atouts qu’il importe de valoriser ; et pour le faire, la justice sociale, la lutte contre la corruption et la gabegie sont des priorités absolues. Si nous arrivons à le faire correctement, alors nous pourrions lutter efficacement contre la pauvreté et bâtir une nation forte tant sur le plan économique, social que politique. Le développement d’un pays est une question d’organisation, de méthode et de rigueur.



La sauvegarde de l’intérêt général, votre leitmotiv, c’est pourtant rare dans le cercle des politiciens ?



C’est vous qui le dites. Je connais des femmes et des hommes politiques qui partagent les mêmes convictions que moi. Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de faire en sorte que nos voix dominent et que nos messages soient bien perçus par la population afin qu’elle adhère davantage à cette dynamique prépondérante dans la construction d’une nation prospère et développée. C’est pourquoi, je ne cesse de parler de rassemblement. Notre jeunesse doit se rassembler autour de cet idéal pour aller de l’avant. L’engagement économique, social et politique de chaque Béninois doit viser l’intérêt général.



FENETRE

« Je totalise aujourd’hui 34 années de vie politique et de militantisme au service de mon pays, le Bénin»



Vos combats réussis et vos échecs ?



Vous savez, la vie est faite de hauts et de bas. L’essentiel, c’est d’être fidèle aux valeurs qui nous caractérisent, à nos idéaux et d’avoir toujours la force et la conviction de se battre pour ses idées. Des échecs, j’en ai eu tout comme des réussites. L’une de mes plus grandes réussites, c’est d’avoir su garder la confiance de mes parents et de mes proches. Vous n’êtes pas sans savoir que tout est relatif dans ce bas monde.



Éric Houndété, la perle rare capable de relancer un pays moribond sur tous les plans ?



Hummm !!! Je commencerai par vous dire que relancer ce pays ne sera pas le travail d’un seul homme mais de toute une équipe. Il faut un large rassemblement pour redonner confiance aux Béninois et pour fixer de nouveau caps pour le pays. Chacun de nous doit être en mesure de prendre ses responsabilités pour travailler à la relance du pays quel que soit sa position économique et sociale. C’est un devoir impérieux pour nous de mettre toutes les compétences nationales au service du Bénin.

Aussi, je ne pense pas que pour être le chef d’orchestre d’une équipe à même de relancer le Bénin, il faut être une perle rare. Ce chef d’orchestre doit plutôt être quelqu’un qui connaît bien le pays, qui ait de l’ambition et qui soit pointilleux sur l’intérêt général.



FENETRE

« J’ai fait de la sincérité budgétaire et de la transparence dans les comptes de l’Etat mon cheval de bataille »



« Le sens de mon action au quotidien est de faire en sorte que tous les Béninois vivent mieux dans un pays prospère, bien gouverné sur tous les plans »



Vos projets ?



Aller toujours de l’avant et contribuer par mon travail au mieux-être des Béninois. Il y a des sujets qui sont extrêmement importants pour moi dont entre autres figurent l’éducation nationale, l’emploi des jeunes, la santé et le logement.

Je compte m’investir pour redonner au pays un système éducatif qui permet d’avoir des hommes utiles à la construction du pays avec des enseignants bien formés. De la même manière, je crois qu’il urge de redonner espoir aux jeunes en mettant en place des dispositions qui facilitent leur accès à l’emploi et aux logements. Je puis vous dire que je travaille dans ce sens. Si nous voulons que les gens vivent mieux, il nous faudra aussi investir dans la santé. C’est une question primordiale qui me fait beaucoup réfléchir.



Le Bénin après 2016, comment l’entrevoyez-vous ?



Plaise à Dieu que l’après 2016 soit calme et empreint de sérénité pour le Bénin. C’est notre devoir à tous de travailler pour cela. Je souhaite vivement que l’après 2016 soit pour notre pays, le temps de la relance économique à travers des investissements judicieux capables de bien impacter durablement la nation. Il faut que l’après 2016 soit un moment de rupture avec l’improvisation et la gabegie tout en étant une opportunité de concorde nationale et un nouveau départ pour la prospérité partagée.
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