A l’Assemblée nationale, une question orale est adressée au gouvernement pour dénoncer la poursuite judiciaire enclenchée contre Blaise Ahanhanzo-Glèlè, dans le dossier relatif à la construction du nouveau siège du Parlement.
Cette manière d’agir constitue auxd yeux de certains observateurs, une politique de deux poids, deux mesures, que l’on ne saurait tolérer sous aucun prétexte.
La nouvelle de question orale adressée par certains députés au gouvernement sur cette affaire est relayée par plusieurs journaux.
Une telle démarche risque de porter préjudice à la lutte contre l’impunité au Bénin car elle donnerait raison aux Béninois qui pensaient que le Chef de l’Etat sera bloqué dans la volonté de lutte contre l’impunité.
Pourquoi l’on ne veut pas laisser la procédure suivre son cours normal ? De quoi a-t-on peur dans l’affaire relative à la construction du siège de l’Assemblée nationale ? Des députés ont-ils gagné des marchés dans ce dossier ? Voilà autant de questions que le commun des mortels se pose.
Au contraire, les députés doivent montrer au peuple béninois leur détermination à combattre la corruption et l’impunité érigées en système de direction dans ce pays depuis des décennies. Ce faisant, comme ils l’ont fait en commission contre l’ancien ministre de l’Intérieur, Armand Zinzindohoué, ils doivent voter au moment opportun la poursuite éventuelle de Blaise Ahanhanzo-Glèlè.
Par la même célérité, les députés sont appelés à vider les dossiers des ministres Kamarou Fassassi, Rogatien Biaou, Soulé Mana Lawani, François Noudégbessi. Pourquoi a-t-on peur d’aller devant la Haute Cour de justice, si l’on ne se reproche rien ?
Halte à la mauvaise gouvernance
La mauvaise gouvernance a pris une allure vertigineuse dans l’administration publique béninoise, au point où le pays est devenu la vache à lait d’une minorité. Les auteurs de ces crimes sont en liberté et narguent même le peuple en ignorant les conséquences désastreuses de leurs actes sur l’économie nationale. Victimes de cette situation, les jeunes et les femmes croupissent dans la misère. D’autres se livrent à la délinquance. Il est temps que l’on mette un terme à la corruption et surtout à l’impunité dans ce pays. En effet, aucun parti politique, aucun syndicat, aucune confession religieuse n’a pas droit de faire échec à la moralisation de la vie publique.