Le ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et de la Communication (MCTIC), Komi Koutché, a échangé à nouveau hier jeudi 12 septembre avec l’Autorité transitoire de régulation des Postes et Télécommunications (ATRPT), les opérateurs GSM et les fournisseurs d’accès à Internet. Cette rencontre qui fait suite à celle du 30 août dernier, a permis aux différentes parties d’aborder les préoccupations des uns et des autres et surtout de prendre des résolutions assorties de délais.
Par Thibaud C. NAGNONHOU
C’est la deuxième fois en l’espace de moins de deux semaines que le ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et de la Communication (MCTIC), Komi Koutché, rencontre les opérateurs de la téléphonie mobile et les fournisseurs d’accès à Internet en présence de l’Autorité transitoire de régulation des Postes et Télécommunications (ATRPT).
Comme à la précédente séance du 30 août dernier, il s’est agi à ces différents acteurs du monde des télécommunications et de l’Internet au Bénin, avec leur ministre de tutelle, de poser les problèmes liés à la mise en application des cahiers des charges et des contrats de conventions des GSM et des fournisseurs d’accès à Internet, et de tenter de les résoudre.
Face à ses invités, le ministre Komi Kouchté a montré toute sa détermination à assainir ce secteur dans l’intérêt de l’Etat, des consommateurs que sont les populations et des opérateurs GSM eux-mêmes qui doivent réaliser des bénéfices.
Une brochette de préoccupations à vider
A l’entame des assises hier, Nicolas Thon, conseiller technique aux TIC du ministre, a fait le point des préoccupations exprimées par chacun des acteurs en droite ligne avec la rencontre du 30 août dernier. Ces préoccupations au nombre de neuf concernent les problèmes liés au réaménagement des fréquences, aux interférences observées sur les réseaux GSM, à l’interconnexion des réseaux, au service universel, à la tarification des services de télécommunications, aux actions promotionnelles par jeux et devinettes des GSM, aux consultations préalables avant décisions de l’ARTPT.
A toutes ces préoccupations s’ajoutent celles spécifiques de Bénin Télécoms Sa et de Libercom ainsi que celles des fournisseurs d’accès à Internet.
A bâtons rompus et de façon méthodique, le ministre et ses hôtes ont mis un à un sur la table, ces différents problèmes.
A chaque fois, l’état des lieux de la préoccupation est fait par l’un des cadres du MCTIC ou de l’ATRPT, le ministre donne la parole aux acteurs concernés afin qu’ils se prononcent et surtout donnent de leur engagement à remédier aux problèmes en question. Une synthèse de ce qui est retenu est faite ensuite par le ministre lui-même.
Ainsi, en dehors des préoccupations spécifiques de Bénin Télécoms et Libercom qui ont été renvoyées pour être discutées dans un cadre restreint en raison du fait qu’il s’agit de préoccupations stratégiques, les sept autres points ont été aplanis l’un après l’autre.
Jouer la carte de la fermeté
Des résolutions assorties de délais ont été prises. Les préoccupations relatives aux interférences qui créent de brouillage sur les réseaux et ne favorisent pas une bonne écoute de la communication aux abonnés GSM a occupé plus les discussions.
A ce niveau, l’ATRPT a souligné que des dispositions sont en train d’être prises pour corriger ces dysfonctionnements. Lesquels sont en partie dus aux exploitants illégaux et frauduleux des fréquences. Le président de l’ATRPT, Firmin Djimènou, a annoncé la fin de ce problème pour bientôt.
L’Autorité est en train d’installer un équipement à Hêvié qui sera mis en service d’ici à fin décembre prochain. Ce qui permettra de mettre un terme au désordre qui se remarque à ce niveau et d’améliorer de façon significative la qualité d’écoute.
Quant aux exploitants illégaux, il a annoncé qu’un audit est prévu en 2014. Ainsi, d’ici à juin 2014, l’ordre sera remis dans le secteur et les exploitants illégaux qui ne se conformeront pas aux dispositions en vigueur seront purement et simplement dégagés. Le ministre a invité l'ATRPT à faire preuve de fermeté dans le traitement de ce dossier.
Car, selon lui, il n’est pas normal, pendant que certains ont investi des milliards FCFA pour acheter des licences d'exploitation, qu’il y ait d’autres dans l’ombre qui ne payent rien et exploitent frauduleusement ces mêmes fréquences. Toutefois, le ministre Komi Koutché se réjouit de l’avancée remarquable dans le domaine des télécoms malgré le défaut parfois de textes. Selon lui, le Bénin a réussi le challenge de la tarification.
Ce qui reste, à l’en croire, est le défi de la qualité pour donner une prestation meilleure aux consommateurs. Ensuite, il restera à terme le défi de la transparence dans les coûts de consommation à relever.
En relation avec l’ATRPT, le ministre en charge de la Communication a réitéré sa détermination à offrir des conditions favorables au développement de ce secteur pour un partenariat gagnant-gagnant entre les différents acteurs....
