L’annulation de l’opération s’impose. Le rapport déposé au début de cette semaine par les experts commis par la Commission électorale consulaire pour évaluer les dysfonctionnements dans le processus électoral à la Chambre du commerce et d’industrie du Bénin (CCIB) est accablant. Selon les résultats des experts, sur 163 dossiers étudiés, plus de la centaine présente des anomalies notoires. En effet, selon le rapport, cinq (5) dossiers contiennent des attestations falsifiées. Mieux, 69 dossiers ne comportent pas la preuve de salariés déclarés à la Caisse nationale de la sécurité sociale, 21 dossiers ne comportent pas la preuve qu’ils sont à jour vis-à-vis de la CNSS. Autant d’irrégularités qui justifient les nombreux soupçons de fraudes qui pèsent sur le processus. Dans ces conditions, il serait sans doute évident que les élections, si elles parviennent à être organisées ne soient acceptées de tous. Car, il est aujourd’hui évident que la structure chargée de les organiser essuie diverses critiques, lesquelles la discrédite à tout point de vue, notamment avec le rapport accablant que les experts ont produit après leurs enquêtes. Il paraît donc nécessaire que le gouvernement, une fois situé sur ces différents dysfonctionnements, prenne enfin ses responsabilités. Et cela passe avant tout par l’annulation pure et simple du processus à polémique en cours. Une fois qu’il aura donc mis les compteurs à zéro, le gouvernement pourra envisager une autre période de transition afin que l’ordre soit mis dans la nouvelle commission électorale et surtout, pour que le scrutin consulaire ne soit pas une véritable source de contestations.