Le Palais des congrès de Cotonou a abrité hier, le lancement de la 5ème réunion ordinaire du sous comité des Directeurs généraux des douanes de l'Union africaine en vue de faciliter les échanges dans le cadre de la mise en place de la zone continentale de libre échange.
Après la réunion des experts qui a balisé le terrain pour la tenue des assises de Cotonou, les DG douanes de l'Union africaine ont entamé leur 5ème réunion ordinaire hier. Le thème de ces échanges est édificateur : " Vers une stratégie de facilitation des échanges dans le cadre de la mise en place de la zone continentale de libre échange ". Les travaux ont été lancés par le ministre d'Etat béninois François Abiola. En effet, la mise en place de cette initiative doit tenir compte des réalités au niveau africain. Aujourd'hui, les échanges entre pays africains ne représentent que les 11% des échanges commerciaux effectués sur le continent, contre 72% pour le commerce entre pays européens, et 52 % entre pays asiatiques. " Le taux de 11 % que représente le commerce intra-africain dans les échanges commerciaux effectués sur le continent est le seuil qui ne permet nullement d'envisager le développement de notre continent même s'il faut reconnaître que la croissance économique du continent africain est dans une certaine embellie au moment même où la croissance mondiale est en berne ", a insisté le ministre d'Etat. La plupart des pays de la région Afrique sont aujourd'hui confrontés à un défi, celui de créer les conditions favorables à la promotion de l'investissement et à la facilitation du commerce notamment transfrontalier.
Pour le colonel Paul Tabé, directeur général des douanes et droits indirects du Bénin, le poids du continent africain dans les échanges au niveau international selon les statistiques de l'Organisation mondiale du commerce (Omc) reste très marginalisé malgré ses énormes potentialités. Il revient désormais aux dirigeants du continent africain de joindre l'acte à la parole et de travailler ensemble pour harmoniser les politiques, le cadre institutionnel et mobiliser les investissements nécessaires pour établir un marché continental robuste à la mesure des aspirations du continent, s'ils veulent asseoir les bases solides d'une zone continentale de libre échange. Les travaux prennent fin ce jour.