Ces dernières semaines, le " courant ne passe plus bien " entre le député Epiphane Quenum et son parti la Renaissance du Bénin au sujet de certaines réactions de ce dernier. Le malaise a évolué au point où Sacca Lafia a rejeté la demande d'exclusion d'Epiphane Quenum exigée par Rosine Soglo qui estimait que les agissements du député Epiphane Quenum, ses multiples déclarations frisent la trahison. Ainsi, ces agissements vont-ils pousser le député de la RB à rompre ses racines et créer son propre parti ?
Va-t-il enfin suivre les pas des députés Candide Azanaï… Parfait Houangni … pour créer son propre parti ? C'est la question que nombre d'observateurs se posent au regard des dernières réactions enregistrées au sein de la Renaissance du Bénin (R.B) au sujet de l'honorable Epiphane Quenum. En effet, le député en question, lors d'une de ses sorties, a tenu des propos qualifiés de ''suicidaire'' pour son parti d'origine, la R.B. Il a formulé des critiques récemment à Djidja à l'encontre de la gestion de la Renaissance du Bénin. De ce fait, la présidente du parti, Rosine Soglo, dans l'un de ses écrits en date du 25 août 2013, s'est adressé au président du Conseil d'orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée, Cos-Lépi, Sacca Lafia, lui demandant de récuser désormais le membre que le parti a proposé à l'élection du Cos-Lépi. Raisons avancées, " les agissements de ce dernier, ses multiples déclarations urbi et orbi, frisent la trahison... De ce fait, la Présidente du groupe Parlementaire Nation et Développement que je suis, ne peux admettre davantage que le député Epiphane Quenum sème la confusion au sein du Cos-Lépi et dans l'esprit des militants de notre formation politique. C'est pourquoi, nous formulons notre demande d'exclure définitivement le député Epiphane Quenum du Cos-Lépi ". Or le problème, c'est qu'une fois désignés, les membres du Cos-Lépi ne sont plus normalement considérés comme des représentants de leur parti ou de leur groupe parlementaire. C'est même par un vote formel que l'Assemblée nationale les désigne. Aussi, c'est seulement par démission volontaire que les membres qui le désirent peuvent quitter l'institution. Cette initiative de Rosine Soglo a donc tout l'air d'un geste sans lendemain.
Changement de stratégies après le refus de Sacca Lafia …
Abordant le sujet au cours de l'une de ses sorties, le président du Cos-Lépi, Sacca Lafia a été, on ne peut plus clair : " Je dirais que, suivant les textes, ce n'est pas possible, parce que c'est en plénière que Quenum a été désigné. Il faudrait qu'on retourne à une autre plénière. Donc sa lettre est irrecevable à mon niveau. Ce n'est que le président de l'Assemblée nationale qui peut, à une autre plénière, dire que le groupe parlementaire n'est plus d'avis à désigner Quenum. Donc, en rien, cela n'empêchera ce que nous faisons. Cela ne gênera en rien ce que nous faisons. Et moi, personnellement, j'estime qu'il n'est pas à l'intérieur pour défendre les intérêts d'un clan contre un autre. C'est son talent, sa compétence, la contribution qu'il peut apporter pour que le travail marche. Et tant qu'il ne sabote pas le programme qu'on a établi, on continuera à travailler avec lui jusqu'à ce qu'une autre plénière du parlement nous désigne un autre représentant de ce groupe parlementaire ". Cette réaction du président du Cos-Lépi a contraint la présidente de la R.B, à penser à d'autres stratégies afin de pousser dehors le député en question. Epiphane Quenum l'a compris et a entrepris lui-même ses démarches en vue de pouvoir voler tout seul si la crise de confiance persiste. Aux dernières nouvelles, M. Quenum serait sur le point de quitter la RB pour créer son propre parti avec un autre député. Il n'est pas exclu que cette nouvelle formation politique soutienne les actions du président Boni Yayi. Le départ du député Quenum, s'il venait à être confirmé, serait un coup dur pour la R.B. qui ne cesse de perdre ses membres influents, depuis que le président Nicéphore Soglo a perdu le pouvoir en 1996. Le professeur Denis Amoussou-Yéyé, sur le sujet, écrit : " Entre l'arbre et l'écorce, il ne faut point mettre le doigt, dit l'adage. Maman a souvent couvé des œufs pourris, des gens qui ont exploité sa psychologie maternelle pour devenir opportunément députés, puis la trahissent au dernier moment; leurs noms sont connus: Guy Adjanonhoun, Nathanaël Bah, Epiphane Quenum, Candide Azannaï! Elle a créé un très grand parti (27 députés), mais le "mamisme" a eu raison en partie de ce parti ". Va-t-il enfin abandonner la RB pour son propre parti ? La réponse est connue si les choses se précisaient.
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