COTONOU, Les secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales du Bénin, ont menacé, ce vendredi à Cotonou, de boycotter la prochaine rentrée scolaire d'octobre 2013, si l'exécutif béninois ne donne aucune satisfaction, à leurs différentes revendications, visant l'amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants béninois.
Il s'agit notamment des secrétaires généraux de la Confédération des syndicats et travailleurs du Bénin (CSTB), de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), de la Centrale des organisations des syndicats indépendants du Bénin ( COSI).
« La rentrée scolaire et universitaire d'octobre prochain ne sera effective que si le gouvernement du président Boni Yayi, donne satisfaction à nos légitimes revendications », ont-ils déclaré, au cours d'une conférence de presse.
Ces revendications se résument, entre autres, par la jouissance des mesures contenues dans le décret portant institution d'un coefficient de traitement des Agents de l'Etat et la rétrocession sans délai des défalcations arbitraires opérées sur les salaires pour fait de grève.
« La non application aux enseignants des avantages contenus dans le décret portant institution du coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents permanents de l'Etat est en violation du relevé de conclusion des négociations collectives gouvernement/Syndicats et du décret en question, qui n'exclut en aucune de ses dispositions, les enseignants du bénéfice de cette revalorisation des indices de traitement », a laissé entendre, le secrétaire général de la CSTB, Paul Issè Iko.
Outre cette revendication, ont-ils poursuivi, les raisons qui motivent le boycott de la rentrée académique, sont également les multiples violations de la loi portant exercice du droit de grève au Bénin.
« La reconnaissance constitutionnelle du droit de grève au Bénin est établie par l'article 31 de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 », ont-ils précisé.