Analyser les points qui fâchent actuellement les travailleurs et la population sur la gouvernance du pays. C’est à cet exercice que se sont livrés vendredi dernier les Secrétaires Généraux des centrales syndicales telles que la Cstb de Paul Essè Iko, la Csa-Bénin de Dieudonné Lokossou, la CGTB de Pascal Todjinou, la COSI-Bénin de Noël Tchadaré, la CSPIB et la FESYNTRA-Finances. Accompagnées pour la circonstance à la Bourse du Travail de leurs militants, ils ont dans l’ensemble dénoncé la mauvaise gouvernance du pays par le régime en place. Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin, sur le sujet de révision de la constitution, juge ce projet opportuniste. « On sait qu’il part en 2016. Que ses ministres et ses proches cessent de nous répéter qu’il ne revient pas. Nous disons non, ce n’est pas à moins de 3 ans de la fin de son mandat qu’il va réviser la constitution » argumente-t-il. Il a été renforcé dans son argumentaire par ses camarades des autres centrales et confédérations syndicales. Pour Noël Tchadaré de la Cosi-Bénin, le gouvernement ne pense pas aux problèmes des Béninois. Selon lui, le quotidien des Béninois est pitoyable. « Le peuple souffre pendant que le gouvernement s’attache à la révision de la constitution », s’indigne-t-il. A l’en croire, il y a d’autres choses plus importantes que le projet de révision. C’est aussi le cas de Paul Essè Iko de la Cstb, qui s’est attardé sur la violation des libertés, les licenciements et la rentrée scolaire prochaine. A cet effet, il a exigé la réouverture des négociations gouvernement-syndicats sans quoi, la rentrée scolaire prochaine sera boycottée. Et mieux, il pense que le gouvernement devra également restituer les fonds défalqués aux travailleurs en 2011 et 2012 pour faits de grèves. Parlant de la revalorisation de la fonction enseignante, il estime que le gouvernement s’en moque et l’appelle à très vite reprendre le dossier. Quant au Secrétaire général de la Fésyntra-Finances, Laurent Mètongnon, ce sont les nominations et affectations dans l’administration qui l’ont préoccupé. Pascal Todjinou de la CGTB tirera à boulets rouges sur le processus de correction de la Lépi. Il faut relever qu’ils été soutenus dans cette lutte par le Parti Communiste du Bénin, la Convention Patriotique des Forces de gauche et bien d’autres organisations et mouvements.