Les chefs de files des centrales syndicales ont apporté des clarifications au sujet de leur prétendue implication dans le processus de la relecture de la Constitution dirigé par la Commission Ahanhanzo-Glèlè. Plusieurs autres sujets relatifs à la gestion à la Cnss, à la rentrée scolaire 2013-2014 et à la Lépi ont été abordés au cours du meeting que les organisations syndicales ont tenu vendredi 13 septembre 2013 à la bourse du travail.
Ont-ils été consultés dans le cadre du processus de la relecture l’élaboration du projet de révision de la Constitution par la Commission Ahanhanzo-Glèlè ? A cette question, les responsables des Centrales syndicales apportent une réponse nuancée. Selon le Secrétaire général de la Centrale des syndicats autonomes (Csa) Bénin, Dieudonné Lokossou, les centrales syndicales ont été consultées en 2008 pour produire leur avis sur l’initiative de révision. A cette doléance affirme t-il, elles ont répondu favorablement. La difficulté selon Dieudonné Lokossou se trouve au niveau de la prise en compte ou non de leurs observations par la Commission. « On a été consulté en 2008 et on a donné notre avis. Mais est-ce que notre avis a été pris en compte ? Je n’en sais rien. On n’a pas eu le retour jusqu’à présent. De surcroît, on n’a jamais donné un avis pour permettre à Yayi Boni de réviser la Constitution pour rester. On avait dit qu’on n’était pas assuré de sa sincérité », a-t-il fait savoir. Abordant la question de la Cnss, Dieudonné Lokossou a affirmé que l’actuel directeur est un super homme qui défie l’Inspecteur général de l’Etat (Ige) et tout le monde alors que les faits à lui reprochés sont avérés. Il dénonce la politique de deux poids deux mesures dans la lutte contre la corruption. « Nous exigeons le départ de Auguste René Ali Yérima de la tête de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). S’il ne démissionne pas, les travailleurs vont s’organiser pour verrouiller la porte », a-t-il averti.
Rentrée scolaire 2013-2014 ?
Selon les centrales syndicales, la rentrée scolaire 2013-2014 ne s’annonce pas sous de bons auspices. Pour Paul Essè Iko, la rentrée 2013-2014 ne peut pas avoir lieu. « Aucune de nos revendications n’a été prise en compte. Le dialogue est en panne. Il n’y a rien à espérer », a-t-il déclaré. Noel Chadaré a affirmé que le gouvernement ne peut plus parler de crise économique parce que selon les dires du président de la République, les performances du Bénin sont élogieuses. D’autres sujets comme la Lépi, la restriction des libertés, la gouvernance économique ont été abordées. Sur tous les plans, les centrales syndicales ont trouvé que le péril est imminent. Elles appellent à une prise de conscience plus accrue des gouvernants.