Lors de l’université de vacances du Parti du renouveau démocratique (Prd), samedi 7 septembre 2013 à Djeffa dans la Commune de Sèmè-Podji, Me Adrien Houngbédji a lancé un avertissement au Chef de l’Etat contre toutes formes de manœuvres politiciennes dirigées contre les populations aux fins de les intimider. Il se dit prêt à répondre aux provocations.
« Le Prd ne restera pas passif devant la diversion, la provocation et l’intimidation : si le gouvernement ne nous écoute pas, nous changerons de braquet. Qu’il revisite l’histoire et même les événements contemporains : il arrive un moment où les forces de sécurité lancées aux trousses du peuple, finissent par fraterniser avec le peuple… », a déclaré le leader charismatique des ‘’Tchoco-tchoco’’, Me Adrien Houngbédji. Et, il ajouta ceci : « Aux frustrations politiques se sont ajoutées les frustrations économiques et sociales. L’instrumentalisation impudique de nos diversités ethniques et régionales exacerbe les tensions. La coupe est pleine ! Nous devons à tout prix éviter qu’elle ne déborde… ». Dans un premier temps, on lit dans les propos de Me Adrien Houngbédji, la colère d’un homme indigné par les nombreuses dérives du Pouvoir en place
Elles ont pour noms : la diversion, la provocation et l’intimidation. Comme, face aux grands maux, il faut de grands remèdes, il a décidé de prendre les taureaux par les cornes, hormis les calculs politiciens, car le navire Bénin chavire lentement, mais sûrement. En homme averti, il montre du doigt ce qui peut arriver quand il va se braquer contre le Pouvoir, mais estime qu’il ne faille pas qu’on y arrive. « Nous devons faire l’économie de toute situation d’affrontements internes aux conséquences incalculables dont les implications peuvent s’avérer désastreuses pour tout le Bénin, et même pour notre sous-région déjà marquée par des conflits à peine résolus… », a-t-il fait savoir. Pour le président du Prd, le gouvernement a franchi le rubicond dans ses manœuvres. Par conséquent, il doit s’attendre aux réactions proportionnelles de la part du Prd. Comme quoi si le Chef de l’Etat ne fait rien pour changer de fusil d’épaule, il nous trouvera sur son chemin. C’est un avertissement sans frais au Président Yayi Boni pour lui signifier que rien ne sera comme avant s’il ne change pas de politique. Nul n’a le monopole de la diversion, de la provocation et de l’intimidation, fait-on remarquer au Prd. A l’instar de l’Union fait la Nation, le Front citoyen, la Société civile et les syndicats, on pourrait désormais voir un nouveau visage du Prd sur l’échiquier politique national.
Mise en garde de l’axe Houessou-Badarou
Dans son refus de faire entrer son parti au gouvernement, Me Adrien Houngbédji a certainement compris que le Pouvoir en place a mis en branle une machine de répression pour tenter de le réduire à néant. C’est le signe qu’on capte des nominations de François Houessou, ministre de l’Intérieur, et de Moukaram Badarou, Préfet de l’Ouémé/Plateau. L’arrivée des deux personnalités à la tête des postes stratégiques n’est pas innocent. Et le leader des ‘’Tchoco-tchoco’’ en est conscient. De ce fait, la colère du leader des ‘’Tchoco-tchoco’’ est non seulement la dénonciation des dérives du gouvernement du Président Yayi Boni, mais aussi le sentiment d’un homme qui voit le mal venir de loin. Au total, on a désormais un Houngbédji prêt à tout, afin d’affronter le régime en place, au lendemain de l’université de vacances de son parti politique. En principe, le Président Yayi Boni ne pouvait que s’attendre à une telle déclaration de son ex-homme d’Etat.