Les militants et leaders des Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) du Littoral ont brandi vendredi dernier des mouchoirs à la couleur verte, en signe de « oui » à la révision de la constitution que propose le gouvernement de Boni Yayi. C’était à la faveur d’une séance d’information et de sensibilisation sur le projet, tenue à l’Infosec à Cotonou.
«Carton vert ! », «carton vert ! », «carton vert ! », criaient-ils à rompre la gorge. Femmes, hommes, sages, notables et autres militants Fcbe du Littoral étaient nombreux à prendre d’assaut les locaux de l’Infosec à Cotonou pour donner leur quitus au président Boni Yayi quant à son projet de révision de la constitution qui demeure la grosse actualité du moment. Ils y étaient conviés par les responsables de la coordination du Littoral pour une séance d’information et de sensibilisation sur la question, parce qu’ils estiment, qu’il est important que « l’on sache de quoi l’on parle ».
«Le Bénin nous appartient à nous tous. Il ne s’agit pas de dire, je suis pour, ni je suis contre, mais de dire ce que chacun de nous peut apporter pour améliorer nos systèmes de gouvernance et de gestion», a insisté, à l’occasion, Iréné Agossa, l’un des orateurs. Le débat sur la révision, qui est d’une importance très capitale pour le développement du Bénin, selon lui, devrait être perçu comme des séances d’échanges constructives contrairement à ce qui est observé ces derniers jours dans l’actualité nationale. Abordant la crainte de certains anti-révisionnistes de voir Boni Yayi s’éterniser au pouvoir par le biais de cette révision, Irénée Agossa trouve plutôt que «cet argumentaire très léger n’est qu’un simple prétexte pour semer le doute, la zizanie et la division au sein de nos vaillantes populations ». Il se dit convaincu que les innovations contenues dans le projet transmis au parlement permettent de renforcer la démocratie béninoise et de pérenniser la bonne gouvernance au Bénin, citant l’imprescriptibilité des crimes économiques, la création de la Cour des comptes et la constitutionnalisation de la Cena. L’honorable Sylvain Zohoun, un autre orateur est d’ailleurs revenu sur ce dernier cas pour montrer les avantages que cette innovation comporte. Entre autres, le nombre réduit des membres de la Cena, leur permanence, l’amélioration des performances de l’institution après chaque élection, la réduction des coûts des élections au Bénin, etc. « Nous réaffirmons ici que Yayi ne reviendra pas en 2016 », a-t-il également rassuré.