Le cheptel bovin diminue de façon progressive dans les départements du Borgou-Alibori en général et dans la commune de Sinendé en particulier, à cause du déménagement massif des éleveurs et de leurs troupeaux pour d’autres destinations.
Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori
Cette situation qui occasionne un renchérissement du prix de la viande, un manque à gagner aussi bien au niveau local que national, l’appauvrissement des femmes d’éleveurs du fait de la baisse de la production laitière, était au cœur d’un atelier de réflexion tenu hier mardi 17 septembre dans la commune de Sinendé. C’était sur l’initiative de l’Union départementale des organisations professionnelles des éleveurs de ruminants (UDOPER Borgou-Alibori) avec l’appui de la Coopération suisse.
L’état des lieux fait par le coordonnateur de l’UDOPER, Alassane Boukari Bata, n’est guère reluisant. La réduction drastique voire l’accaparement pur et simple des aires de pâturages, le manque de points d’eau, les conflits entre agriculteurs et éleveurs souvent liés à l’occupation des couloirs de passage des animaux, l’intoxication des animaux à travers l’utilisation abusive et non contrôlée des pesticides et des herbicides, les tracasseries auxquelles sont confrontées des éleveurs dans les zones dites tampon à la lisière des zones forestières protégées, expliquent le départ massif et définitif des éleveurs avec des dizaines de milliers de bêtes vers d’autres pays. Et, pour le maire de Sinendé, Aboubakari Séro Yérima, des dispositions idoines et urgentes doivent être prises pour arrêter la saignée.