Lutte contre le commerce de l’essence frelatée : L’arrondissement d’Aholouyèmè fortement militariséLutte contre le commerce de l’essence frelatée L’arrondissement d’Aholouyèmè fortement militarisé
Depuis quelques jours, les populations de l'arrondissement d'Ayolouyèmè, localité de la commune de Sèmè-Podji côtoient permanemment des hommes en uniforme. Non pour assurer leur sécurité, ces agents de la sécurité publique sont en mission pour la commission nationale chargée de l'assainissement du marché intérieur des produits pétroliers (Conamip) placés dans cette localité pour surveiller et réprimer le trafic d'essence frelatée.
Située à plus de huit kilomètres de la voix inter-état Cotonou-Porto-Novo à hauteur de Djèrègbé dans la commune de Sèmè-Podji, une équipe d'au moins vingt militaires ont assiégé l'arrondissement d'Aholoyèmè depuis quelques jours. C'est un hangar inhabité dressé à quelques encablures du Ceg de la localité qui sert de reposoir au groupe déployé sur le terrain par la commission nationale chargée de l'assainissement du marché intérieur des produits pétroliers au Bénin (Conamip). En fait, la localité d'Aholouyèmè prise d'assaut est un lieu stratégique de transit de produits pétroliers en l'occurrence, l'essence frelatée. Ainsi, partis de Owodé dans l'arrondissement de Tohouè qui fait corps avec le Nigéria, les transporteurs (motorisés) de l'essence frelatée prennent par Ayolouyèmè pour convoyer le liquide prohibé vers Cotonou et ceci par voie fluviale. A en croire certaines populations rencontrées dans la matinée d'hier jeudi 14 février 2013 dans la zone du siège de l'arrondissement, c'est pour empêcher ce trafic que ces hommes sont mis en place. Rapproché par une équipe de la rédaction pour s'enquérir du motif de leur descente sur l'arrondissement, le supérieur hiérarchique de l'équipe de garde a tout simplement évoqué le respect des normes militaires qui le contraint à ne répondre que sur ordre de la hiérarchie.
